L'arrêté tant attendu a fini par sortir. Le 27 avril, le Journal officiel publiait une liste de douze cépages résistants définitivement autorisés en France. Sans surprise, on retrouve les quatre variétés choisies tant par le CTPS que par FranceAgriMer : monarch, muscaris, prior et souvignier gris. Huit autres variétés, non validées par le CTPS mais réclamées par les professionnels, y figurent aussi : bronner, johanniter, pinotin, saphira, solaris, soreli, cabernet blanc et cabernet cortis.
80 ares de soreli
Dans le Gers, Stéphane Garbay, qui exploite un vignoble de 150 ha à Manciet, va planter 80 ares de soreli à la mi-mai. « J'ai pu déguster plusieurs cépages résistants. Le soreli m'a semblé le plus intéressant. Je veux voir ce qu'il donne ici. Et l'an prochain, je planterai sans doute d'autres variétés pour pouvoir comparer », confie-t-il.
« Cet arrêté est une bonne chose, se réjouit Olivier Calmet, pépiniériste audois. Les viticulteurs l'attendaient pour démarrer les plantations. Dès cette année, nous allons fournir 3 à 4 ha de souvignier gris, 1 ha de muscaris et 50 ares de prior et de monarch. On va monter en puissance en 2018, mais sans pouvoir satisfaire toute la demande. L'approvisionnement en greffons limite notre production. »
Gabriel Ruestch, des Vignerons d'Ensérune, dans l'Hérault, en a fait l'expérience. Depuis novembre, il cherche en vain des plants pour 3,1 ha de souvignier gris et 1 ha de monarch. Faute de disponibilité, il a reporté leur plantation à l'an prochain. Le coup d'envoi est néanmoins lancé pour le développement d'un vignoble de cépages résistants en France.