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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs Manque de sauvignon en IGP Val de Loire

P. TOUCHAIS - La vigne - n°297 - mai 2017 - page 64

L'IGP Sauvignon de Loire se fait rare. En particulier en 2016. Conséquence : les prix montent. Et ça ne va pas s'arrêter à cause du gel de ce printemps.

« Il n'y a plus rien à vendre, ou presque. La campagne de vente des vins IGP Val de Loire sauvignon a été active en janvier-février. D'habitude, elle est relancée à la fin du printemps. Sauf cette année, faute de vin », résume le courtier du Pays nantais, Alain Sauvêtre.

« Je fais tous les ans un lot de 150 hl environ pour le négoce. Je ne suis engagé avec aucun acheteur, mais je n'ai pas de mal à le vendre », confirme ce producteur angevin.

Lucie Chassevent n'est pas surprise. « Fin avril, toute la récolte était déjà revendiquée, soit quelque 60 000 hl. Or, nous avions produit 66 000 en 2015 », explique la directrice de l'ODG IGP Val de Loire. Toujours fin avril, l'ODG avait enregistré 37 000 hl d'IGP Val de Loire sauvignon vendus en vrac, dont les deux tiers sous forme de raisin ou de moûts et le tiers restant sous forme de vin.

« La ressource se fait rare », note Frédéric Brochet, vigneron-négociant, à la tête d'Ampelidae, dans la Vienne. Malgré des contrats d'achat de raisin sur trois ans signés avec des producteurs, il n'a pas rentré tous les volumes attendus. « La partie en bio n'a pas produit le volume espéré en 2016. »

Autre motif de raréfaction : la fin des allers-retours en zone mixte. Pendant des années, en Touraine des parcelles mixtes passaient d'AOC en IGP selon les marchés. « C'est quasi terminé », souligne Lucie Chassevent. À plus de 220 €/hl de touraine sauvignon, il n'y a plus de débat.

Alors que l'offre baisse, la demande reste forte, « en particulier aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays-Bas... », indique Bruno Prévot, le directeur commercial de Loire Propriétés. Donc les prix progressent. Les meilleurs lots se sont échangés à plus de 150 €/hl début 2017. Les prix se stabilisent entre 135 et 140 €/hl. « C'est correct pour un IGP », estime Alain Sauvêtre. Surtout pour ceux qui récoltent le rendement autorisé soit 90 hl/ha. « Le prix est un peu élevé pour un IGP », glisse un opérateur. Et il pourrait grimper encore. En effet, le gel d'avril a touché les deux zones de production : le Pays nantais et le Loir-et-Cher.

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