- La machine : Mis au point par Tomasini, dans l'Aube, l'intercep Vitimir est entièrement mécanique. Il se compose d'une dent fixe à l'avant suivie d'un palpeur et de trois lames montées en hélice qui forment l'intercep. Il est possible de régler la résistance du palpeur sur trois positions qui agissent sur la dureté du ressort.
- Le principe : La dent ouvre le sol comme un décompacteur à quelques centimètres de la ligne des souches tandis qu'une lame de l'hélice travaille la ligne des souches. Lorsque le palpeur rencontre un cep, il recule, débloquant le loquet qui retient l'hélice. Celle-ci fait un tiers de tour sous l'effet de l'avancée du tracteur. Ainsi, la lame travaillant le sol contourne le cep. Dès que le palpeur revient en place, l'hélice se bloque à nouveau ; le travail du sol reprend alors avec la lame suivante.
- L'intérêt : Il s'agit d'un outil simple, facile d'entretien et d'installation. Il est possible d'effectuer une marche arrière sans abîmer les souches : l'hélice se débloque et tourne dans le vide. Une perche de fixation de l'outil est en option. Elle est dotée d'un antidévers et d'un réglage rapide de l'écartement de l'intercep.
Prix : 2 500 € l'intercep, 1 500 € la perche.
Contact : Arnaud Tomasini.
Tél. : 06 86 30 02 07
Le Point de vue de
Ce qu'ils en disent :
Simon Blin, viticulteur, 10 ha à Verneuil (Marne)
« Le système de verrouillage est solide »
« Cette année, j'entame ma deuxième campagne de travail avec les interceps Vitimir que j'installe sur mon vieil enjambeur Bobard M40. L'an dernier, je ne suis passé que sur 5 ha pour tester le travail mécanique sous le rang. Je n'ai roulé qu'à 3 km/h car mes sols argilocalcaires sont durs et n'avaient pas été travaillés depuis longtemps. Mais le système de verrouillage de la triple lame est solide. Pour faciliter le premier passage, au début du printemps, j'ai travaillé le sol à l'entrée de l'hiver dernier. Lorsque je passe l'intercep, j'ai l'habitude de noter le sens dans lequel je rentre dans un rang car il y a toujours 20 cm non travaillés derrière les ceps entre l'effacement d'une lame et la pénétration de la lame suivante dans le sol. La fois suivante, je passe donc l'intercep dans le sens inverse. Pour l'entretien, j'évite de graisser le boulon de verrouillage pour que la poussière ne s'y colle pas. Je privilégie plutôt l'huile sèche de type téflon. »
Benoît Gaullet viticulteur, 17 ha à Meurville (Aube)
« La terre n'est pas ramenée devant le plant »
« J'utilise les Vitimir depuis trois ans. Je cherchais des interceps mécaniques pour équiper mon petit enjambeur Loiseau. Ils semblent plus faciles à installer que les hydrauliques. Cinq minutes suffisent pour monter les quatre interceps sur les perches positionnées entre les roues. Et les réglages sont simples. Mes vignes poussent sur un sol argilocalcaire très dur. Donc, quand je commence à passer l'intercep, je fais en sorte que le palpeur soit le plus résistant possible. Après deux passages d'intercep, je peux desserrer le ressort du palpeur. Lorsque j'ai commencé à utiliser le Vitimir, mes vignes n'avaient pas été travaillées depuis dix ans. J'ai donc dû travailler le sol au préalable dans l'interrang. Maintenant, je peux passer les Vitimir en avançant entre 4 et 6 km/h. Et avec leur système de lames en hélice, la terre n'est pas ramenée devant le plant au moment de l'effacement des lames contrairement à la plupart des modèles d'interceps que j'ai vus. »
Serge Glenhtzlin viticulteur, 1,5 ha à Chervey (Aube)
« En trois minutes, je monte mes deux interceps »
« J'utilise les interceps Vitimir depuis deux ans à raison de trois passages par campagne et je suis très satisfait. En trois minutes, je monte mes deux interceps sur mon enjambeur Loiseau de 80 ch. Je ne travaille qu'un rang à la fois car la conduite du tracteur avec les interceps est technique. En général, j'attelle un vibroculteur sur l'autre entre-roues pour travailler superficiellement le sol de l'interrang d'à côté. Ainsi, lorsque je change de rang et repasse dans l'autre sens, les lames du Vitimir entrent mieux dans le sol. Je ne vais pas à plus de 4 km/h, sinon le travail du sol n'est pas bien fait, nos sols étant durs. D'ailleurs, lorsque j'ai acheté le Vitimir, le fabricant a dû renforcer le boulon qui bloque la triple lame. Il avait tendance à se plier puis à bloquer l'hélice. Maintenant, ça fonctionne très bien. Jusqu'à présent, je n'ai eu aucune casse sur les jeunes plants. Je place tout de même deux tuteurs de chaque côté des plants pour les protéger. »