Cette année, il n'y aura pas neuf jours de ramassage à la main mais plutôt cinq, certainement étalés sur un mois. Ce n'est pas intéressant pour quelqu'un qui cherche à travailler à plein-temps et
c'est très difficile pour les vignobles de trouver des vendangeurs.
D'autant que les réseaux de recrutements de ces derniers changent. Pôle Emploi ne marche plus, ou très lentement, puisqu'après avoir remué ciel et terre je ne vois finalement arriver que quelques réponses.
En fait, c'est le système D qui fonctionne le mieux. Aujourd'hui, le Bon Coin, demain peut-être un système parallèle à Facebook [...].
Et puis, comme me disait un conseiller de Pôle Emploi :
« De toutes façons, les vendanges, ça n'intéresse plus, ça ne fait pas rêver, vous savez... »
C'est vrai, il y a de moins en moins de possibilités pour loger et nourrir les vendangeurs. Les fêtes nocturnes après une journée de récolte et les histoires « glamours » sont de moins en moins courantes. Cela existe certainement encore sur des petites structures ou, à l'inverse, dans des très grosses, au nord de Bordeaux, qui vont jusqu'à aller chercher leurs coupeurs en bus à Bordeaux [...]. Mais pour nous, ce sera mains et machine sur les parcelles qui ont gelé. Et il sera encore moins rentable qu'à l'ordinaire de déplacer une troupe de quarante personnes sur des secteurs qui ont été ravagés le 27 avril au matin.