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ACTUS - RÉGIONS

Beaujolais Agamy cherche des investisseurs

JULIETTE CASSAGNES - La vigne - n°301 - octobre 2017 - page 20

La coopérative crée Agamy Vignobles, une société ouverte à de petits investisseurs et destinée à acheter des vignes.

Basée à Bully, la coopérative Agamy lance la société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) Agamy Vignobles. Son assemblée générale constitutive a eu lieu le 27 septembre. Le but : attirer des investisseurs pour acquérir des vignes. La SCIC est ouverte à toute personne morale ou physique par l'acquisition de parts dont le montant est fixé à 1 000 €. En échange, elle bénéficiera d'un abattement fiscal, d'une dotation en vins et sera invitée à participer à des événements organisés par Agamy.

Pour l'heure, la société réunit une trentaine de fondateurs, pour un capital de 36 000 €. Elle est dirigée par un conseil coopératif dont le président est aussi celui d'Agamy, Sébastien Coquard. À travers ce projet « alternatif et responsable », il souhaite « sauvegarder le patrimoine viticole » et faciliter l'arrivée de nouveaux viticulteurs pour renouveler la population vieillissante de ses adhérents.

Les vignes achetées par Agamy Vignobles seront données à exploiter à des salariés, prestataires ou métayers. « La priorité sera donnée à l'achat de parcelles dans les crus du Beaujolais, Morgon et Fleurie notamment, pour combler notre déficit de production dans ces appellations », précise Sébastien Coquard. Mais le périmètre d'intervention de la SCIC s'étendra du sud de Lyon au sud de la Bourgogne « selon les opportunités ».

La coopérative (500 adhérents, 1 300 ha) s'est fixée comme objectif d'atteindre d'ici 2022 une centaine d'hectares, un capital de 5 M€, pour 4 000 sociétaires. Pour y parvenir, elle compte sur son « vivier de clients ». Elle cherchera aussi des souscripteurs dans son tissu économique.

Un malheureux accident

Le 27 septembre, le tribunal correctionnel de Lyon a condamné Agamy à la suite du décès accidentel d'une de ses saisonnières âgée de 22 ans, en octobre 2015. Celle-ci avait été retrouvée inanimée alors qu'elle nettoyait une cuve remplie d'azote. La cave a été condamnée à verser 25 000 € d'amende et 30 000 € de dommages et intérêts à la famille. Elle ne devrait pas faire appel. Selon son avocat : « Un accident avec de l'azote, cela n'était encore jamais arrivé... »

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