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VIGNE

Ravageur Le scarabée japonais. Un nouvel envahisseur

CHRISTELLE STEF - La vigne - n°301 - octobre 2017 - page 49

Après avoir causé d'importants dégâts en Italie, le scarabée japonais est arrivé en Suisse. La France est en état d'alerte face à ce fléau potentiel.
POPILLIA JAPONICA, un nouveau risque pour la viticulture française. © OEPP

POPILLIA JAPONICA, un nouveau risque pour la viticulture française. © OEPP

C'est un nuisible que les autorités françaises ne veulent pas voir débarquer sur le territoire. Dans son pays d'origine, le scarabée (ou hanneton) japonais (Popillia japonica) provoque d'importants dégâts dans les jardins et espaces verts, dans les forêts et de nombreuses cultures dont la vigne.

En 2014, il est signalé pour la première fois en Italie, dans le Piémont et en Lombardie. Deux ans plus tard, la Commission européenne juge qu'il n'est plus possible de le contenir, malgré tous les efforts entrepris. Et en juin de cette année, on le repère en Suisse. Tous ces événements ont conduit l'Organisation nationale de la protection des végétaux à renforcer la surveillance de ce parasite de quarantaine. Cet été, elle a alerté les agriculteurs via une note nationale diffusée dans les Bulletins de santé du végétal.

Le scarabée japonais est originaire du nord du Japon et de l'Extrême-Orient russe (îles Kouriles). Très polyphage, il se nourrit sur près de 300 plantes et provoque des dommages préjudiciables sur plus d'une centaine d'entre elles. La vigne fait partie de ses plantes hôtes.

« En viticulture, les principaux risques concernent les pépinières et les jeunes plantations. Au printemps, les larves s'attaquent aux racines. Leurs morsures peuvent entraîner un dépérissement des parties aériennes ou compromettre la reprise des plants récemment installés. En été, les adultes rongent les feuilles de vigne mais leurs dégâts sont moins graves que ceux des larves », détaille Jérôme Jullien, référent national en surveillance biologique du territoire au ministère de l'Agriculture.

L'expert souligne que les ravages causés sur les racines ne sont pas spécifiques et qu'ils peuvent être confondus avec ceux provoqués par d'autres larves terricoles (vers blancs, taupins...)

« Les larves sont transportées par la terre qui entoure les racines des plants », prévient Jérôme Jullien. Les importateurs doivent donc se montrer très vigilants vis-à-vis du matériel provenant des zones infestées. Cet été, les autorités ont renforcé les contrôles.

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