Les contrôles menés par la Direccte Occitanie sur les vins espagnols importés et vendus en France continuent à révéler des infractions. Pendant les trois premiers trimestres de 2017, les enquêteurs de la brigade vin ont effectué 441 contrôles dans la GD, en CHR et chez les producteurs et négociants de la région. Ils ont vérifié la traçabilité des vins, la conformité de leur étiquetage et de leur signalisation dans les grandes surfaces. 35 % de ces contrôles ont révélé des situations non conformes, un pourcentage en hausse par rapport au dernier bilan qui, en juin dernier, faisait état de 25 % d'anomalies.
« Le taux est plus élevé car les contrôles sont plus nombreux, mais les anomalies sont moins graves », tempère Jean Delimard, directeur régional adjoint de la Direccte Occitanie.
L'essentiel de ces contrôles a donné lieu à des avertissements. Les opérateurs doivent alors se mettre en règle. Mais une trentaine de mesures administratives (MPA), assorties de sanctions pénales, ont été prises pour des sociétés qui n'ont pas obtempéré à la suite d'un avertissement. Enfin, une dizaine de dossiers concernant des pratiques commerciales trompeuses ont été transmis au parquet des villes concernées. Pour l'essentiel, il s'agit de défauts de signalisation de l'origine espagnole des vins dans les linéaires.
« Nous avions commencé à alerter les pouvoirs publics en janvier 2015. À l'époque, nous n'avions pas été écoutés. Au vu de ces chiffres, on voit bien que ces contrôles ne sont pas vains. Le tir commence à être rectifié, nous nous en réjouissons et continuerons à transmettre à la Direccte les anomalies que nous relèverons », se félicite François-Régis Boussagol, président des Vignerons de l'Hérault, très engagé dans cette lutte contre l'étiquetage ambigu ou confus de certains vins espagnols.