Les nouvelles dispositions sur l'étiquetage des vins ne sont pas toujours bien intégrées. C'est le constat d'une récente enquête de la DGCCRF où 1 703 « actions de contrôle » ont été réalisées auprès de 757 coopératives, particuliers, négociants et embouteilleurs.
« Les anomalies les plus nombreuses concernent l'emploi dans l'étiquetage des vins sans IG de mentions réservées aux vins AOP ou IGP telles que "château", "domaine", "mis en bouteille au château" », révèlent les Fraudes.
D'autres anomalies portent sur l'emploi non justifié ou abusif d'un cépage et/ou d'un millésime sur des vins sans IG.
Les Fraudes relèvent aussi des irrégularités chez les AOC et les IGP. En cause, l'utilisation de noms d'unités géographiques plus grandes ou plus petites que l'AOC ou l'IGP à laquelle appartient un vin. La mention de tels noms est autorisée à condition que le cahier des charges de l'AOC ou de l'IGP en question le prévoie. Des producteurs (4 % des infractions de cette enquête) ont utilisé des noms géographiques alors que cette condition n'était pas remplie.
Mention des allergènes
Un autre volet de l'enquête porte sur la mention des allergènes : sulfites, lait et oeufs. Les Fraudes estiment que trop peu d'étiquettes comportent ces mentions obligatoires pour tous les vins depuis le millésime 2012. Mais elles ne précisent pas quel(s) allergène(s) sont oubliés.
Cette enquête vise à sensibiliser la filière à la réglementation sur l'étiquetage. « 33 % des établissements contrôlés ont fait l'objet d'une suite (avertissement, injonction, mesure de police administrative...) », indique la DGCCRF. Le plus souvent, cette suite a consisté en un simple rappel de la réglementation.
Les Fraudes assurent que les professionnels en non-conformité ont rapidement remédié à la situation.