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De droite à gauche : Jérémy Giroud, JA 69, Gérard Bazin, président dela CA 69, Bruno Mallet, vice-président de l'UMVGB, réunis le 24 janvier 2018 © J. CASSAGNES
Le 24 janvier un partenariat bien singulier a été formalisé à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Le négoce de la Grande Bourgogne (UMVGB), la chambre d'agriculture et les JA du Rhône ont signé une convention visant à aider les viticulteurs qui s'installent en Beaujolais à faire les bons choix.
L'UMVGB s'engage à rencontrer chaque nouveau candidat, lors d'un rendez-vous individuel. « On va les écouter pour comprendre leur projet. On leur donnera des données macroéconomiques. Mais nous ne les orienterons pas vers tel ou tel produit », détaille Pierre Gernelle, son directeur.
Après cette première entrevue, des candidats seront dirigés vers des acheteurs pour parler affaire. « Cela pourra déboucher sur des partenariats techniques et commerciaux, au cas par cas, après des négociations de gré à gré », précise Bruno Mallet, vice-président de l'UMVGB.
Outre ces entretiens, le négoce va intervenir dans les lycées viticoles afin de présenter la filière et ses opérateurs aux jeunes.
Ces échanges devraient éclairer les nouveaux vignerons sur les débouchés et les prix qu'ils peuvent viser. Ceux-ci pourront alors dresser un business-plan plus exact. De son côté, le négoce trouvera matière à pérenniser son sourcing, en voie de disparition au train où le vignoble recule en Beaujolais.
« Cette charte est un nouvel outil pour attirer des jeunes. 18 % seulement des vignerons du Beaujolais ont moins de 40 ans. Il était temps de faire quelque chose ! », commente Jérémy Giroud, président des JA69. Depuis la signature de la convention, le négoce a reçu un candidat, fin janvier. « Il est du Beaujolais mais n'avait jamais travaillé dans le vin. Il souhaite reprendre les vignes de sa famille. C'est un petit domaine de 5 ha. Il veut y faire du vrac et de la bouteille, tout en bio », précise Pierre Gernelle.
