L'organisation de réseaux de suivi des cultures et l'édition des BSV doivent répondre aux injonctions du plan Ecophyto 2018, à savoir réduire l'apport d'intrants au champ et généraliser les meilleures pratiques phytosanitaires. Les moyens de cette politique sont le renforcement des réseaux de surveillance des bio-agresseurs et la coopération la plus ouverte possible entre les organismes professionnels impliqués dans les différentes filières végétales.
Un organisme animateur par filière
En Aquitaine, chaque filière (ou « édition » de BSV) dispose d'un organisme animateur : la FREDON (2) pour les grandes cultures et légumes de plein champ, la Chambre d'agriculture de la Gironde pour la vigne, le GIE Fleurs et Plantes d'Aquitaine associé à la FREDON pour l'horticulture, pépinières et espaces verts et la FDGDON (3) 47 pour l'arboriculture fruitière. L'animateur, responsable de l'entretien de la base de données, s'assure que les observations sont réalisées conformément à la Charte nationale de l'observation biologique.
Parcelles : références et « flottantes »
Les observations sont réalisées sur des parcelles de référence, définies en commun et régulièrement suivies en appliquant les protocoles concernant la filière, ainsi que sur des parcelles d'opportunité, dites « flottantes », dont le nombre et la localisation seront fonction de la situation sanitaire et des besoins d'information.
Ce sont les techniciens des différentes organisations professionnelles concernées qui les réalisent. En grandes cultures et légumes de plein champ, par exemple, collaborent la FREDON, la FDGDON 40, les chambres d'agriculture de Dordogne, Landes et Pyrénées-Atlantiques, les instituts Arvalis et Cetiom, ainsi que la Sonito (tomates), l'Unilet (légumes) et encore Hortis.
Cinq éditions de filière
Déjà des BSV sont parus pour trois filières : maraîchage, pomme de terre & fraise, grandes cultures & légumes de plein champ, arboriculture fruitière. Les éditions horticulture, pépinières & espaces verts et vigne démarrent en mars.
Et le nombre de productions végétales surveillées est conséquent. Qu'on en juge pour le maraîchage : tomates, aubergines, poivrons, salades diverses, cucurbitacées, melon (en commun avec Midi-Pyrénées), crucifères, fraises, pommes de terre, semences potagères... et, selon les possibilités d'observations : fenouils, persil, céleris, oignons blancs, etc.
En pratique
Dernier point : en pratique, où trouver les BSV ? D'abord ils sont consultables sur les sites de la DRAAF et de la Chambre régionale d'Agriculture d'Aquitaine et ceux des Observatoires aquitains de la viticulture et des fruits et légumes, plus ceux de divers partenaires. Ensuite, ils peuvent être envoyés par mail ; ainsi les anciens abonnés aux Avertissements agricoles ont reçu une proposition d'abonnement au BSV qui les intéresse. En revanche les envois postaux et par fax sont impossibles pour cause de frais de logistique. Car, important, les BSV sont gratuits ! En fait, d'une autre manière et en élargissant l'environnement professionnel, l'Avertissement agricole poursuit sa longue carrière à travers le BSV.
Bruno de La Rocque, Phytoma
<p>(1) Direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt, Service régional de l'Alimentation.</p> <p>(2) Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles.</p> <p>(3) Fédération départementale de défense contre les organismes nuisibles.</p> <p>En savoir plus : sites de la DRAAF et de la Chambre régional, respectivement : www.draaf.aquitaine.agriculture.gouv.fr et www.aquitainagri.org/</p>