Quand on parle de bio-agresseurs émergents, sujet du dossier du mois, beaucoup pensent aux organismes nouveaux sur le territoire et qui y sont une menace comme Tuta absoluta. En fait cette mineuse, comme la chrysomèle Diabrotica virgifera citée ci-dessous, est un ravageur invasif (définitions p. 11). Un tel insecte est bien évoqué ce mois-ci mais hors du dossier (p. 9). Il s'agit d'une cochenille tout juste découverte sur l'Ile de La Réunion. Quant à nos bio-agresseurs émergents, ils sont présents depuis près d'un siècle, cas de la tordeuse orientale (p. 28), ou un siècle et demi comme l'ambroisie à feuilles d'armoise (p. 12), ou plusieurs siècles voire millénaires comme les corbeaux (p. 24) et l'ergot du seigle (p. 38), ou depuis on ne sait quand comme la processionnaire du pin (p. 18) et les taupins (p. 33). Leur point commun est de poser des problèmes croissants ou recrudescents pour des raisons diverses évoquées dans les articles. Ils illustrent le fait que rien n'est jamais figé en matière de santé végétale, ni sûrement gagné ni désespérément perdu, et qu'il faut sans cesse innover du côté des moyens de lutte chimique et biologique et des pratiques indirectes, jusqu'à l'usage des mésanges (si, contre la processionnaire !) pour faire baisser leur pression. Hors dossier, on parle aussi d'innovation : moyens biologiques (p. 43), fongicide conventionnel (p. 47) et programme de recherche en grandes cultures (p. 7).