dossier - Végétaux d'ornement

Végétaux d'ornement Insectes de tous côtés

Marianne Decoin, Phytoma - Phytoma - n°651 - février 2012 - page 15

Enquête sur des insectes ravageurs ; moyens de retenir des insectes auxiliaires spontanés sur les cultures ; mention spéciale à des insecticides parmi les nouveaux produits phytos ; décret tout frais et innovations côté auxiliaires à lâcher... Une actualité de la santé des cultures ornementales très « insectienne ».
Orius sp. (= un représentant du genre Orius) sur fl eur. Sous serre, on peut lâcher ce type d'auxiliaire. Et en plein champ ? Voir p. 21. ph. M. Dubois

Orius sp. (= un représentant du genre Orius) sur fl eur. Sous serre, on peut lâcher ce type d'auxiliaire. Et en plein champ ? Voir p. 21. ph. M. Dubois

Parcelle de production de chrysanthèmes ponctuée de pots de plantes fleuries (les plus volumineux). Le but est d'attirer les adultes d'auxiliaires et de retenir leurs populations qui réguleront naturellement les ravageurs.

Parcelle de production de chrysanthèmes ponctuée de pots de plantes fleuries (les plus volumineux). Le but est d'attirer les adultes d'auxiliaires et de retenir leurs populations qui réguleront naturellement les ravageurs.

Deux des trois nouveautés de la p. 29 : en haut, le prédateur Delphastus catalinae (coccinelle sombre) et ses proies (aleurodes ou « mouches blanches ») ; en bas, conditionnement d'Amblyseius swirskii, prédateur de thrips et d'aleurodes. La troisième nouveauté est le parasitoïde Aphidius matricariae. Sa photo est p. 29.

Deux des trois nouveautés de la p. 29 : en haut, le prédateur Delphastus catalinae (coccinelle sombre) et ses proies (aleurodes ou « mouches blanches ») ; en bas, conditionnement d'Amblyseius swirskii, prédateur de thrips et d'aleurodes. La troisième nouveauté est le parasitoïde Aphidius matricariae. Sa photo est p. 29.

Et oui, ce dossier « Végétaux d'ornement » 2012 est (presque) tout entier dédié à des insectes. Que ces bestioles soient, pour les cultures ornementales, des ennemis ou des amis : des ravageurs ou des auxiliaires.

La zizanie des cicadelles

p. 17, l'enquête qui dévoile la diversité de ces ravageurs

Ainsi, on signale de plus en plus de dégâts de cicadelles sur les cultures ornementales. En octobre dernier à Montpellier, une communication à la CIRA (Conférence internationale sur les ravageurs en agriculture) de l'AFPP présentait les premiers résultats d'une enquête sur ces ravageurs dans le Sud-Ouest. Durant le premier mois d'investigations, les limiers de l'Astredhor et de l'USDA-ARS-EBCL avaient trouvé et identifié 8 espèces différentes...

Le dépouillement de l'enquête a continué : voici les résultats de quatre mois de travail de terrain suivis des analyses de laboratoire nécessaires pour l'identification précise. Car c'est seulement au laboratoire qu'on peut identifier certaines cicadelles indifférenciables à l'œil nu.

Bilan de cette deuxième saison de « Les experts ès-cicadelles » : 15 espèces... encore plus de diversité !

Auxiliaires spontanés, retenez-les avec des fleurs

p. 21, les tests qui montrent l'utilité des plantes fleuries

La suite du dossier traite de protection des cultures ornementales. Tout d'abord une méthode « écolo » pour prévenir les pullulations de ravageurs en cultures de plein air.

En effet, autant la lutte biologique par lâchers d'auxiliaires marche bien sous serres et abris en PBI (protection biologique intégrée), autant les lâchers d'auxiliaires sur cultures ornementales de plein air (petites parcelles) sont réputés pas tous très efficaces. L'idée est d'attirer puis retenir les populations d'auxiliaires présentes naturellement dans l'environnement.

Comment faire ? Une des réponses est « avec des fleurs ! ». Pourquoi, comment ? Quelles fleurs, où, quand ? L'Astredhor l'a testé. Explications, récit et résultats.

C'est un exemple concret de ce que les scientifiques appellent « lutte biologique par conservation » et qui fait partie des « méthodes indirectes de protection des cultures ».

Nouveaux produits en trios, dont les anti-coléo

p. 25, les substances qui sont arrivées depuis un an

Place ensuite aux nouveautés notables en matière de produits phytos soumis à AMM (autorisation de mise sur le marché). Les insecticides se font remarquer. Ils représentent quatre nouveautés sur dix. Surtout, l'un d'eux, qui vise les otiorhynques, est à la fois :

– une « première nationale » car son lancement sur le marché phyto des cultures ornementales EST son arrivée sur le marché français ; pour une fois, les cultures ornementales ne sont pas « servies » après les autres ;

– non seulement biologique, donc tendance, mais aussi dispensé de classements toxicologique et écotoxicologique, donc vraiment doux pour l'utilisateur et l'environnement.

À découvrir avec les trios de l'article :

– trois insecticides anti-coléoptères ;

– les mêmes venant « faire le troisième » sur les usages sur lesquels ils sont autorisés ;

– trois fongicides et trois insecticides ;

– trois substances d'origine naturelle.

Auxiliaires à lâcher, un décret et du nouveau

p. 29, le décret qui vient de tomber et trois exemples de nouveautés

Et la protection phyto de type lutte biologique pour PBI par apports (« lâchers ») d'auxiliaires ?

Elle aussi, elle a droit à son actualité !

Il y a d'abord la réglementation sur les auxiliaires « non indigènes », terme de la loi Grenelle 2 de 2010 qui instaure cette réglementation. On ne savait pas quand ni comment l'appliquer, une étape a été franchie fin janvier : un décret a été publié. Le 7 février, on attendait encore des arrêtés, mais déjà le décret :

– définit légalement les termes « non indigène » ainsi que « entrée sur le territoire » et « introduction dans l'environnement » ;

– donne une date d'entrée en vigueur ;

– précise le cadre réglementaire.

Il y a ensuite la sortie de trois nouveautés représentatives : un prédateur, un parasitoïde, un conditionnement. Trois exemples d'outils pour la PBI.

Dans ce dossier

L'adjectif « phyto » signifie « phytopharmaceutique » (=destiné à soigner des plantes) quand il s'applique aux substances, aux produits ou à leur marché, et « phytosanitaire » (= ayant à voir avec la santé des plantes) quand il s'applique à une pratique, un usage ou une réglementation.

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