En 2011, le certiphyto pèse à lui seul 36,9 % de l'activité de Vivea, le fonds d'assurance formation des exploitants agricoles : près de 940 000 heures-stagiaires sur 2,54 millions déclarées (voir tableau 1).

Par rapport à 2010 et ses 700 000 heures-stagiaires Certiphyto soit 27,5 % des 2,56 millions totales, il semble que la croissance du Certiphyto se soit faite au détriment de stages sur d'autres thèmes.

Cela dit, en remontant à 2009 (Tableau 1), on voit que le Certiphyto, démarré sous forme expérimentale fin 2009, est plutôt une activité supplémentaire à l'actif de Vivea.

Le plus gros de la hausse

On peut lui attribuer le plus gros de la hausse du nombre de bénéficiaires, qui a bondi de 73 000 personnes par an en 2009 à 124 000 en 2010 et 138 000 en 2011 (Tableau 2). Dans son rapport annuel 2011, dont sont extraits les chiffres présentés ici, Vivea annonce : « En deux ans, près de 130 000 personnes ont été formées (pour préparer le certiphyto) soit environ 37 % des chefs d'entreprise. »

Qui reste à former ?

Alors, reste-t-il 63 % des chefs d'entreprises agricoles à former avant le 1er octobre 2014, soit autour de 220 000 personnes en estimant l'effectif global à 350 000 exploitants ?

Pas tout à fait :

– Certains vont partir en retraite et seront remplacés par des jeunes ayant obtenu il y a moins de 5 ans des diplômes donnant droit au certiphyto. Ces jeunes agriculteurs auront une demande à faire pour avoir leur certificat et ne devront suivre une formation que 10 ans après ;

– d'autres, jeunes titulaires desdits diplômes, n'ont que la demande à faire ;

– d'autres peuvent choisir de tenter juste un test sans faire de formation ;

– d'autres peuvent décider de ne plus utiliser de produits phytos (attention, une bonne part des agriculteurs biologiques utilisent de tels produits, naturels certes, donc devront être certifiés).

À noter, la gratuité des formations a été reconduite pour les chefs d'exploitation en 2012.