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Nouvelles substances à la CIMA, la part belle aux SDHI

NICOLAS MARQUET*, D'APRÈS SIX COMMUNICATIONS À CETTE CONFÉRENCE. - Phytoma - n°659 - décembre 2012 - page 31

Sur les six nouveaux fongicides de synthèse présentés à la session « nouvelles substances » de la 10e Conférence internationale sur les maladies des plantes (CIMA), quatre sont des SDHI.
Moniliose sur pomme. ph. C. Rault

Moniliose sur pomme. ph. C. Rault

Semences traitées. Parmi les substances utilisables en traitement des semences comme du feuillage, à savoir le fluopyram et le fluxapyroxad, la seconde (déjà autorisée en traitement foliaire contre la septoriose entre autres) a été testée sur semences de céréales. ph. C. Watier

Semences traitées. Parmi les substances utilisables en traitement des semences comme du feuillage, à savoir le fluopyram et le fluxapyroxad, la seconde (déjà autorisée en traitement foliaire contre la septoriose entre autres) a été testée sur semences de céréales. ph. C. Watier

Septoriose sur blé. La CIMA 2012 a été l'occasion de présenter les résultats de tests d'efficacité de l'isopyrazam et du penthiopyrad contre cette maladie. Pour sa part la pyriofénone, qui vise les oïdiums, est développée d'abord sur vigne. Quant à la fenpyrazamine, elle est testée sur vigne et cultures légumières. ph. M. Doumergue

Septoriose sur blé. La CIMA 2012 a été l'occasion de présenter les résultats de tests d'efficacité de l'isopyrazam et du penthiopyrad contre cette maladie. Pour sa part la pyriofénone, qui vise les oïdiums, est développée d'abord sur vigne. Quant à la fenpyrazamine, elle est testée sur vigne et cultures légumières. ph. M. Doumergue

Tours, le 5 décembre 2012, toujours dans la session « Nouvelles substances » de la 10e CIMA. Place aux 55 % de communications portant sur des fongicides de synthèse.

Six se présentent à l'oral. Elles sont toutes présentes sur le marché européen, mais une seule l'est déjà en France.

Par ailleurs... quatre sont des SDHI ! Pour l'ensemble de ces innovations, de nombreux développements sont attendus sur céréales, vigne et cultures fruitières et légumières.

Évocation, par ordre alphabétique.

La fenpyrazamine, surtout pour les cultures spécialisées

Active contre de nombreux pathogènes

Découverte par Sumitomo Co., Ltd, la fenpyrazamine est une nouvelle substance active à activité fongicide sur de nombreux pathogènes, notamment Botrytis cinerea, Sclerotinia sclerotiorum, Monilia fructicola et Pseudocercosporella herpotrichoides, agents respectifs de la pourriture grise, la sclérotiniose, la moniliose et le piétin-verse.

Mode d'action et comportement au champ

Cette nouvelle substance agit par inhibition de la biosynthèse de l'ergostérol.

La résistance croisée observée entre la fenpyrazamine et le fenhexamid suggère que les deux substances partagent le même mode d'action.

Par ailleurs, la nouvelle molécule est dotée d'une bonne résistance au lessivage et fait preuve d'une bonne sélectivité vis-à-vis des auxiliaires.

Prévue sur vigne, légumes, fraises et arbres fruitiers à noyaux

L'étude de l'efficacité de cette nouvelle substance a été menée sur de nombreuses cultures. Ces essais ont montré qu'elle dispose d'une bonne efficacité préventive mais aussi d'une activité translaminaire et qu'elle peut inhiber le développement des lésions. Très logiquement, les premiers développements de cette substance sont prévus sur vigne (lutte contre Botrytis cinerea) et sur cultures légumières (contre les pourritures et maladies de conservation).

Statut légal : s.a. approuvée en Europe, produit formulé autorisé en Italie

Au plan légal, la substance est approuvée au niveau européen. Autrement dit, elle a été examinée par les autorités européennes et jugée acceptable pour une utilisation dans l'Union européenne. Cette approbation prendra effet le 1er janvier 2013 et sera valable jusqu'au 31 décembre 2022.

Elle est déjà autorisée en Italie mais, en revanche, pas encore en France. Il est à noter qu'un représentant de la société française Philagro est co-signataire de la communication à la CIMA(1).

Le fluopyram, SDHI très polyvalent

Spectre large en traitement foliaire et des semences

Le fluopyram est une molécule découverte et développée par Bayer CropScience.

C'est un fongicide à large spectre utilisable en pulvérisation foliaire ou en traitement de semences sur de nombreuses cultures. Il permet de lutter contre un grand nombre de maladies comme les sclérotinioses (dues à diverses espèces de Sclerotinia), les oïdiums, le Botrytis et les maladies de conservation.

Nouvelle classe de SDHI

Appartenant au groupe des SDHI (inhibiteurs de la succinate deshydrogenase), il est l'unique représentant de la nouvelle classe chimique des pyridinyl ethyl benzamides. En inhibant l'enzyme succinate deshydrogenase, il empêche le transport et la production d'énergie cellulaire au sein de la chaîne de transport d'électrons et du cycle de l'acide tricarboxylique (cycle de Krebs). Il bloque alors le développement du pathogène à tous les stades de son cycle : de la germination à la sporulation.

Comportement dans la plante

Au niveau de la plante, le fluopyram dispose d'une forte activité translaminaire renforcée par une systémie acropétale lui permettant de diffuser rapidement vers sa cible et de s'y maintenir, prolongeant son activité même en période de pousse active. Il possède en outre une bonne résistance au lessivage et une longue persistance d'action.

Prévu sur plus de 70 cultures !

Seul ou associé avec des fongicides à mode d'action complémentaire, ce nouveau SDHI sera développé sur plus de 70 cultures différentes dans le monde(2).

En attente en Europe, autorisé dans 4 pays mais pas en France

La substance est en cours d'examen au niveau européen. Son dossier ayant été jugé recevable, les pays membres de l'Union peuvent octroyer des AMMP (autorisations provisoires de mise sur le marché) à des produits qui en contiennent. Quatre l'ont fait : l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et la Roumanie. En revanche, aucun produit contenant du fluopyram n'est encore autorisé en France.

Le fluxapyroxad, SDHI des feuilles aux grains

Spectre large, semences et feuilles

Développé par BASF, le fluxapyroxad (marque déposée Xemium) permet de maîtriser un large éventail de maladies sur de nombreuses cultures (céréales, soja, maïs, colza, vigne et cultures légumières).

Il est efficace sur des pathogènes des groupes ascomycètes, basidiomycètes, deutéromycètes et zygomycètes.

Sur céréales en particulier, son efficacité a été prouvée sur les maladies du feuillage mais aussi celles qui se gèrent au niveau des semences. Il s'agit notamment des charbons, helminthosporioses et caries dus respectivement à Ustilago sp., Pyrenophora sp., et Tilletia sp., ainsi que les attaques précoces de fusarioses dues à M. nivale et Fusarium sp.

Encore un SDHI

Il appartient lui aussi au groupe des SDHI, inhibiteurs de la respiration cellulaire, déjà évoqué. Il a été présenté dans Phytoma en décembre 2011 (n° 649, p. 48 à 50).

Nouveaux résultats en traitement des semences d'orge

À la CIMA 2012, BASF a communiqué sur une formulation FS (suspension concentrée pour traitement de semences) à base de 333 g de cette substance active/l(3).

C'est l'exemple de la protection des orges qui a été choisi. Sur cette culture, des essais ont été menés dans plusieurs pays d'Europe en 2009 et 2010 à la dose de 50 g s.a./100 kg. Ils ont permis de démontrer la sélectivité du produit et son efficacité sur Pyrenophora graminea, Ustilago nuda, Pyrenophora teres, et Rhynchosporium secalis.

Approuvée en Europe, autorisée en France en « foliaire »

La substance est approuvée au niveau européen. Cette approbation prendra effet du 1er janvier 2013 jusqu'au 31 décembre 2022.

Des spécialités à base de fluxapyroxad (Imtrex et Adexar) sont déjà autorisées en France (signalées dans Phytoma en décembre 2011 et février 2012). Elles sont destinées au traitement foliaire des céréales à paille. Les résultats présentés à la CIMA préfigurent donc de prochaines demandes d'extensions d'emploi.

L'isopyrazam, SDHI sur feuilles

Surtout pour les feuilles

L'isopyrazam est une nouvelle substance active issue de la recherche Syngenta, et qui vise diverses maladies foliaires.

Troisième SDHI, avec anneau original

C'est le troisième représentant de la famille des SDHI présenté lors de cette CIMA, mais c'est le premier représentant du sous-groupe de benz-pyrazoles. La nouvelle molécule contient en effet un anneau benzonorbornène.

Son originalité mise en avant par Syngenta repose sur ses propriétés de double fixation : à l'enzyme cible des champignons par l'anneau pyrazole (commun aux SDHI) et à la plante grâce à l'anneau benzonorbornène qui lui confère une forte liposolubilité(4).

Dans la plante, fixation cuticulaire

Des études de répartition de la molécule dans les différents compartiments de la plante ont montré que sa principale zone de fixation est la cire cuticulaire. Ainsi, jusqu'à 95 % du produit peut se retrouver dans la feuille près de 14 jours après application grâce à ses propriétés de fixation.

Elles lui permettent de protéger durablement la plante des maladies et lui confèrent une bonne résistance au lessivage.

Du fait de sa liposolubilité, l'isopyrazam est une substance active principalement pénétrante et peu mobile dans la plante. Elle présente toutefois une faible circulation systémique, laquelle s'effectue essentiellement par le xylème.

Pour les céréales mais aussi des fruits et légumes

Les essais réalisés depuis 2004 sur la molécule ont mis en évidence son efficacité sur les principales maladies foliaires du blé et des orges, mais aussi celles des céréales secondaires. Elle possède par ailleurs une très bonne activité sur certaines maladies des cultures légumières, en arboriculture et sur banane, cultures pour lesquelles des développements sont envisagés.

Actuellement, deux produits sont en cours d'évaluation, l'un spécifique sur orge, l'autre sur diverses cultures dont blé et orge.

Approuvée en Europe, autorisée dans 5 pays

Cette nouvelle substance a été tout récemment approuvée au niveau européen par un règlement paru le 8 novembre au Journal officiel européen. L'approbation prendra effet du 1er avril 2013 jusqu'au 31 mars 2023. Elle est contenue dans des produits autorisés dans cinq pays européens (Angleterre, Autriche, Irlande, Pays-Bas, Roumanie) et en cours d'évaluation en France.

Le penthiopyrad, SDHI à large spectre en foliaire

Quatrième SDHI pour les céréales, les fruits et les légumes

Découvert par Mitsui Chemicals Agro et développé par DuPont de Nemours en Europe, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande, le penthiopyrad est un nouveau fongicide à large spectre appartenant à la famille des SDHI. Il est destiné à la protection des céréales (blé, orge, seigle, avoine, triticale), des arbres fruitiers et des cultures légumières.

Tests contre la septoriose du blé

La caractérisation de ses propriétés biologiques sur blé telles que son activité préventive et curative sur la septoriose, son mouvement dans la plante et sa résistance au lessivage ont été étudiés en conditions contrôlées au travers d'une formulation EC (concentré émulsionnable) à 200 g s.a./l.

Appliqué en situation préventive, ce SDHI bloque la germination des spores de Mycosphaerella graminicola, agent de la septoriose, et provoque leur mort.

Lorsque le traitement est réalisé après infection de la plante, il inhibe la croissance intercellulaire du champignon.

Enfin, son activité antisporulante est intéressante puisque le fongicide provoque très rapidement la mort des pycnidiospores produites, ce qui affecte potentiellement le cycle épidémique de la maladie.

Recommandations sur céréales

DuPont rappelle néanmoins que dans le cadre du respect des recommandations du FRAC (Fungicide Resistance Action Committee) pour la gestion des résistances aux SDHI, le penthiopyrad ne devra être utilisé sur céréales qu'en mélange avec un autre mode d'action efficace sur septoriose et de façon préventive ou en tout début d'infection( 5).

Dans ce but, le penthiopyrad sera notamment associé au chlorothalonil, molécule à action multisites. Il permettra de proposer des programmes mettant en œuvre le principe de l'alternance des modes d'action, sans recours systématique aux triazoles, et contribuera à préserver la performance de toutes les familles disponibles pour lutter contre les maladies des céréales.

Notons enfin que des études complémentaires ont souligné la résistance du produit au lessivage ainsi qu'une bonne redistribution dans les feuilles (systémie acropétale et activité translaminaire) contribuant à sa flexibilité d'utilisation.

Tests contre les maladies du pommier et du poirier

Doté d'une excellente résistance au lessivage, d'une activité préventive et curative, la préparation DPX-LEM17 20SC possède une très bonne activité sur la tavelure du pommier et du poirier, la stemphyliose du poirier et l'oïdium du pommier. De nombreux essais au champ ont été conduits ces dernières années pour étudier le comportement du produit, seul, en association ou en programme dans le cadre de la protection fongicide en vergers de fruits à pépins. Les résultats obtenus ont permis de valider les performances du DPX-LEM17 20SC et l'intérêt de ce nouveau mode d'action dans les programmes de traitement contre ces maladies.

En attente en Europe, autorisé en Estonie et Irlande

La substance est en cours d'examen au niveau européen. Son dossier ayant été jugé recevable, les pays membres de l'Union peuvent octroyer des AMMP à des produits qui en contiennent. C'est déjà le cas en Estonie et en Irlande pour une formulation associant penthiopyrad et chlorothalonil.

La pyriofénone, originale

Nouvel anti-oïdium

Premier représentant de la famille des benzoylpyridines, la pyriofénone est un nouvel anti-oïdium. Découverte dans les laboratoires de recherche de Sangyo Kaisha Ltd., elle est co-présentée par ce laboratoire, ISK Biosciences et Belchim Crop Protection(6).

Elle est développée pour la vigne mais également pour les céréales. Son développement sur cultures légumières est envisagé dans un second temps.

Elle présente de bons niveaux d'efficacité contre les agents de divers « oïdiums » : Erysiphe sp., Uncinula sp., Leveillula sp., Podosphaera sp., Sphaerotheca sp.

Modes d'action préventif et curatif

Les études réalisées sur la pyriofénone ont montré qu'en cas d'application préventive, elle empêche la formation des appressoria et la pénétration des hyphes mycéliens dans les cellules de la plante. Si elle est appliquée en présence de la maladie, elle inhibe la formation des hyphes secondaires, du mycélium et des spores.

L'effet combiné d'une action préventive et d'une action curative permet d'assurer une longue période de protection de la culture traitée.

Présenté sur vigne

Les résultats publiés à la CIMA portent sur une formulation SC (suspension concentrée) contenant 300 g s.a./l et visant l'oïdium de la vigne. À la dose de 90 g s.a/ha, ils ont confirmé l'efficacité du produit sur Uncinula necator ainsi que sa rapidité et sa durée d'action.

La substance est en cours d'examen au niveau européen. Des spécialités à base de pyriofénone sont autorisées au Royaume-uni depuis avril 2012.

RÉSUMÉ

- CONTEXTE : La CIMA de l'AFPP est l'occasion de présenter de nouvelles substances actives fongicides. Six nouvelles substances de synthèse ont fait l'objet de communications orales. L'article les présente par ordre alphabétique.

- CATALOGUE : Ces substances ont nom fenpyrazamine, fluopyram, fluxapyroxad, isopyrazam, penthiopyrad et pyriofénone.

La fenpyrazamine est destinée à traiter la vigne et certaines cultures légumières contre diverses maladies dont le botrytis.

Le fluopyram, très polyvalent, vise 70 cultures dans le monde en traitement foliaire ou des semences.

Le fluxapyroxad, déjà autorisé en France en traitement en végétation des céréales, est présenté pour ses effets en traitement des semences de l'orge.

L'isopyrazam, actif sur certaines maladies en traitement foliaire, est en développement sur diverses cultures dont le blé et l'orge.

Le penthiopyrad, à large spectre et destiné au traitement foliaire, est en développement sur céréales ainsi que sur pommier et poirier.

La pyriofénone, qui vise les oïdiums au sens large, est en développement sur vigne dans un premier temps.

- TENDANCES : Quatre des six (fluopyram, fluxapyroxad, isopyrazam et penthiopyrad) appartiennent au groupe des SDHI, même si elles peuvent faire partie de classes chimiques différentes. La fenpyrazamine est un IBS et la pyriofénone un benzoylpiridine.

- MOTS-CLÉS : maladies des plantes, CIMA, Conférence internationale sur les maladies des plantes, AFPP, Association française de protection des plantes, fongicides, substances actives, fenpyrazamine, fluopyram, fluxapyroxad, isopyrazam, penthiopyrad, pyriofénone, SDHI, succinate deshydrogenase inhibitor, blé, orge, tournesol, vigne, cultures légumières, cultures fruitières.

POUR EN SAVOIR PLUS

AUTEUR : *N. MARQUET, UIPP (Union des industries de la protection des plantes), co-animateur de la session « Nouvelles substances » de la 10e CIMA, 5-12-2012, Tours.

CONTACTS : – nmarquet@uipp.net

– afpp@afpp.net (commandes CD-Rom Annales CIMA.

COMMUNICATIONS CITÉES : Les six substances présentées ici font l'objet de communications à la CIMA publiées dans le CD-Rom des Annales de cette conférence, remis aux participants puis disponible à l'AFPP. Ce sont les textes de :

(1) S. Tanaka, R. Ishikawa (Sumitomo), P. Armengaud (Philagro France) et Y. Sénéchal (Sumitomo) pour la fenyrazamine.

(2) P. Dubournet, P. Lagouarde, A. Callendret, G. Blanc et R. Canalès (Bayer CropScience) pour le fluopyram.

(3) P. Cavell (Basf Allemagne), J. Blanchard, M. Coquiller, S. Fritz-Piou, P. Gourmelin, Y. Morvan et A. cousin (Basf Agro) pour le fluxapyroxad (formulation BAS 700 05 F).

(4) F. Blanc, A. Garbaud et T. Merle (Syngenta Agro) pour l'isapyrazam.

(5) B. Pérotin et S. Pierre (DuPont de Nemours France), C. Shepherd, S. Smith et R. Geddens (DuPont USA) pour le penthiopyrad.

(6) T. Bernard (ISK Biosciences), E. Chantelot (Belchim Crop Protection) et M. Ogawa (Ishihara Sangyo Kaisha) pour la pyriofénone.

AVERTISSEMENT : Les passages sur le statut légal des six molécules ont été ajoutés après coup lors de la mise en forme de l'article par la rédaction de Phytoma. Ils ne figurent donc pas tous dans les annales de la CIMA.

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