Nos lecteurs connaissent déjà certains travaux présentés l'après-midi du 28 janvier dernier lors du colloque de restitution Écophyto Recherche. Le programme Gamour a fait l'objet d'un article en mars 2011(1), et l'un des composants du programme Advherb a été évoqué en décembre 2011(2). De même, le réseau « Biovigilance flore » à la base de résultats dévoilés le 29 janvier avait été présenté en décembre 2007(3).
En tout cas, ces deux journées, présentant des travaux de valeur, ont montré que des voies de progrès existent pour limiter l'usage et l'impact des pesticides phytos chimiques en maintenant la production agricole.
Mais aussi que la recherche demande du temps. La publication trop hâtive de résultats mirobolants ne mène qu'à des déceptions, donc des reculs.
Et encore que les biologistes et autres tenants des sciences dures ont intérêt à travailler avec des sociologues à l'écoute des agriculteurs, pour éviter que des méthodes techniquement valables ne soient pas adoptées car sociologiquement inadaptées. Et puis la faisabilité économique, aussi, compte... Conclusions ?
– d'abord on ne sait pas tout, le travail doit continuer, avec des financements pluriannuels si possible ;
– ensuite ce qu'on sait déjà doit être connu plus largement ; ces journées y ont contribué, Phytoma l'a fait pour certains thèmes, on l'a vu, a prévu de le faire pour d'autres (suite aux prochains n°s ) et est ouvert aux restants, qu'on se le dise !