Nos lecteurs s'en souviennent(1), l'Europe a décidé le 28 avril de renforcer ses mesures contre la bactérie Xylella fastidiosa qui ravage les oliviers des Pouilles (Italie). La décision a été publiée le 21 mai. Elle encadre la détection, les enquêtes, l'établissement de zones délimitées et de la zone de surveillance en Italie, les interdictions de plantation, les mesures d'éradication et d'enrayement, les mouvements de végétaux, la traçabilité, les contrôles, etc.
En annexe, on trouve deux listes de végétaux concernés. La première, très longue, est celle des végétaux sensibles à l'une ou l'autre des souches de X. fastidiosa. La seconde est celle des végétaux sensibles aux « isolats européens » (en clair, présents en Italie) de la bactérie. Cette liste comprend treize noms scientifiques (en latin) de genre ou d'espèce. Traduite en français, elle mentionne :
- l'olivier, mais aussi l'amandier et le merisier ;
- une plante aromatique, le romarin ;
- Acacia saligna (arbre d'ornement) ;
- d'autres plantes ornementales, à savoir le laurier-rose, le myrte commun, le polygale à feuille de myrte, le genre Rhamnus (c'est-à-dire les nerpruns), le spartier à tige de jonc alias genêt d'Espagne, le romarin d'Australie, le genre Catharanthus (l'espèce la plus connue est la pervenche de Madagascar) et le genre Vinca (photo) dont font partie trois espèces de pervenches indigènes de France.
C'est avéré, toutes ces plantes sont sensibles à l'isolat des Pouilles... mais sont-elles les seules
(1) « Antipropagation : mesures antixylella », Phytoma n° 684, mai 2015, p. 7.