De Sangosse étoffe sa gamme d'antilimaces avec Ironmax® Pro, produit de biocontrôle autorisé sur toutes les cultures, en plein champ et sous abri.

Le produit antilimace Ironmax Pro (marque déposée), autorisé depuis mars 2016 et utilisable en agriculture biologique(1), est disponible pour les agriculteurs français depuis le 1er juillet 2016.Cette substance s'inscrit dans la stratégie « Ino Protection » menée par son fabricant De Sangosse depuis 2012.

Pourquoi ce lancement ?

Cette démarche consiste à allier les bénéfices des moyens de lutte conventionnelle et de biocontrôle pour une protection des cultures efficace et durable.

Dans ce contexte, l'entreprise, qui commercialise depuis plus de trente ans des produits antilimaces classés aujourd'hui comme conventionnels, élargit sa gamme aux produits à base de phosphate ferrique, substance inscrite sur la liste des produits de biocontrôle.

Elle lance en 2016 Ironmax Pro, produit professionnel à base de cette substance. Pour ce nouvel antilimace, De Sangosse, en plus des critères habituels, a réalisé un travail important sur deux points cruciaux :

- apporter une rapidité d'action pour protéger la culture dès l'application ;

- limiter la consommation des granulés, pour laisser de l'appât disponible et donc contrôler davantage de limaces.

De quoi est-il fait ?

Qualité de l'appât pour une consommation optimale par les limaces

De façon générale, les granulés antilimaces fonctionnent uniquement par ingestion. De ce fait, il est essentiel d'utiliser des appâts attractifs et appétents afin d'amener le ravageur à consommer un maximum de substance active pour le contrôler au mieux.

En 2013, année à très forte pression de limaces, De Sangosse a lancé un nouveau type d'appâts sous la marque déposée Colzactif® (produit Metarex® Ino, à base de métaldéhyde). Le cahier des charges vise l'objectif d'apporter des solutions adaptées aux besoins des utilisateurs avec des performances techniques élevées en minimisant l'impact environnemental.

Ironmax Pro bénéficie de cette formulation, issue de l'expertise de la R&D De Sangosse sur les appâts antilimaces. Fabriqué en France dans le Lot-et-Garonne, il est à base de céréales françaises sélectionnées, selon un cahier des charges strict. La formulation Colzactif, unique et reconnue par les utilisateurs depuis son lancement en 2013, facilite la détection du granulé par le mollusque. De plus, elle augmente la rapidité d'action de la substance active.

La substance antilimace proprement dite

Le nouveau produit contient 3 % de phosphate ferrique, ou phosphate de fer. Cette substance est reconnue par la réglementation européenne comme :

- utilisable en agriculture biologique selon le règlement européen bio(2) ;

- à faible risque selon le règlement européen sur les produits phyto, qui délivre cette reconnaissance au compte-gouttes(3).

C'est actuellement la seule substance antilimace du marché européen à bénéficier de l'une comme l'autre de ces reconnaissances européennes.

Le phosphate ferrique utilisé par De Sangosse est sous la marque déposée IP Max. Il est issu d'un travail important de screening. En effet, avant de le choisir, De Sangosse a évalué quinze qualités différentes de phosphate de fer. L'expertise de la R&D de la société a permis de sélectionner une qualité précise de ce phosphate. Cette qualité est unique sur le marché. La sélection a été réalisée sur des critères physico-chimiques (taux d'impuretés...) mais aussi sur l'efficacité.

La dernière étape a consisté en un travail de formulation de la substance active. Cela a permis d'optimiser ses performances.

Comment agit-il ?

Mécanisme d'action

La substance active agit sur les limaces (noires ou grises) ainsi que sur les escargots. Elle s'accumule dans l'intestin et la glande digestive du ravageur (Figure 1) perturbant le métabolisme du calcium. Ce dysfonctionnement entraîne un blocage de la digestion et un arrêt de la consommation. Cet effet, propre au phosphate ferrique, intervient dans les premières heures après ingestion.

Effets visibles avec Ironmax Pro

Sur le terrain, on observe peu de mucus car les cellules qui le produisent ne sont pas affectées par la substance active. Lors de l'ingestion de la dose létale, le corps de la limace reste déployé, mais les tentacules sont rétractés. La limace immobilisée se trouve dans un état léthargique limitant son déplacement, et les attaques sur la culture.

Selon les conditions météorologiques, dans les essais mis en place en conditions contrôlées ou semi-contrôlées, les limaces sont retrouvées mortes à côté du granulé.

Quelles sont ses performances ?

Au moment de l'épandage

Ironmax Pro bénéfice de la formulation Colzactif, en 60 000 granulés/kg. Selon un test réalisé par l'Irstea en 2016, tous les granulés se retrouvent dans la même classe de granulométrie (Figure 2).

Cette granulométrie régulière, l'absence de poussière ainsi que sa résistance à la casse lui confèrent selon l'Irstea d'excellentes performances d'épandage sur grandes largeurs. En effet le CV (coefficient de variation) se trouve à 10 %. La sélection des ingrédients ainsi que le process de fabrication permettent d'obtenir une masse unitaire du granulé, une densité et une granulométrie adaptées aux exigences balistiques d'un épandage de qualité. Ceci assure une répartition homogène (Figure 3).

Durant les jours suivants

Une fois épandus, les granulés présentent un bon comportement au délitement. Selon des essais menés sur sol agricole (en l'absence de consommation par les limaces), les granulés résistent à plus de 60 mm de précipitations étalées sur dix jours (Figure 4). Cette résistance au délitement permet une bonne protection de la culture dans le temps.

La protection dans le temps de la culture dépend également de la présence de granulés disponibles après consommation des limaces. Or, grâce à la formulation Colzactif et à l'IP Max, un granulé du produit entamé par une première limace (qui stoppera sa consommation dès qu'elle aura atteint la dose létale) sera encore appétent et consommable par ses congénères.

Ainsi, chaque granulé peut contrôler plusieurs limaces. Cette caractéristique permet aux utilisateurs d'adapter la dose à la pression du ravageur, car la consommation de l'appât est maîtrisée.

Les performances citées ci-dessus permettent au nouveau produit d'atteindre une efficacité élevée pour un antilimace de type biocontrôle (Figure 5).

Des limaces moribondes sont constatées dès le lendemain de l'application, et une mortalité significative apparaît dès le jour suivant. Ces performances permettent une flexibilité dans le positionnement du produit au cours du développement de la culture.

Comment l'utiliser ?

Intervenir en cas de risque, avant les dégâts

Ironmax Pro est utilisable sur toutes les cultures, en plein champ et sous abri, aussi bien en agriculture conventionnelle qu'en agriculture biologique.

La réussite de la lutte antilimace, qu'elle utilise une solution de biocontrôle ou conventionnelle, passe par une évaluation du risque. La lutte ne doit pas débuter à la vue des premiers dégâts sur la culture.

Il convient, avant toute utilisation, d'anticiper le risque limace par la mise en oeuvre de moyens agronomiques (travail du sol, gestion des rotations culturales, décalage des dates de semis...) ainsi que de quantifier précocement et de suivre l'évolution des populations de limaces à l'aide de pièges. Les informations recueillies permettent d'adapter les stratégies de lutte (applications avant semis, au semis...).

Doses et pratiques d'épandage

En fonction de la pression de la population de limaces, et vu ses performances, le produit s'utilise à des doses comprises entre 5 et 7 kg/ha.

L'application doit être réalisée dans le respect des bonnes pratiques d'épandage des antilimaces, c'est-à-dire avec une régularité et une homogénéité maximale et en respectant les zones non traitées. Après l'intervention, la surveillance reste de mise jusqu'à ce que la culture ne soit plus sensible aux dégâts de limaces.

(1) Répertorié par Ecocert comme conforme au règlement européen bio (voir « Liens utiles »). Mention « UAB » (utilisable en agriculture biologique) attendue lors de la réactualisation prévue en septembre 2016. (2) Précisément : le phosphate ferrique est inscrit à l'annexe II du règlement « bio » n° 889/2008.(3) Le phosphate ferrique a été approuvé comme « à faible risque » depuis juillet 2015 par le règlement n° 2015/1166 renouvelant son approbation dans le cadre du règlement n° 1107/2009 sur les produits phytopharmaceutiques. Pour mémoire, seules sept substances, toutes de type biocontrôle, sont actuellement reconnues comme « à faible risque » dans ce cadre.