Notre dossier du mois traite surtout de cultures ornementales mais intéressera tous nos lecteurs. Du reste, le dernier article explique que les outils présentés dans les pages précédentes sont testés en serres de tomate dans trois pays européens. Et signale aussi des travaux en oliveraies.
De quoi s'agit-il ? De l'usage des « NTIC » (nouvelles technologies de l'information et de la communication) pour faciliter le travail de surveillance des cultures. Un outil connecté nommé S@M permet de traiter les données de terrain en temps réel. En jargon de « geek », on parle de vision « olap » (online analytical process). Que les plus de 30 ans se détendent, le système est voulu pratique, convivial et fonctionnel. Il est associé à des protocoles d'observation rapide, faciles à mettre en oeuvre par tous et, de plus, « non destructifs » . Ce dernier terme signifie qu'il n'est pas nécessaire d'effeuiller les marguerites, pardon, les gerberas, roses, pélargoniums et plants de tomate, pour pêcher l'information.
But de la manoeuvre ? Mieux surveiller les populations de bioagresseurs, notamment de ravageurs, et aussi celles des auxiliaires introduits ou spontanés. Le tout pour mieux piloter l'ensemble. Cet OAD (outil d'aide à la décision) vise à développer la PBI (protection biologique intégrée), donc à réduire l'usage des pesticides chimiques. Il s'inscrit dans le plan Écophyto. Mais de façon constructive et non coercitive, pour une adoption progressive par tous à partir des stations de recherche et horticulteurs pionniers.