Le titre de cet éditorial inclut celui d'il y a cinq ans (« De toute façon »). Normal, comme il y a cinq ans, il est écrit en période préélectorale. Or, autocitons-nous : « De toute façon, quelles que soient les orientations politiques, la vie est têtue, elle évolue sans cesse et le maintien de végétaux en bonne santé exigera toujours une bonne longueur d'avance sur les bioagresseurs : connaissance à leur sujet, recherche de nouveaux moyens de protection de toute nature et de leurs meilleures pratiques d'utilisation pour minimiser leurs impacts. » Tous sujets que Phytoma continuera à traiter. Mais le contexte lui aussi a évolué. Il est fini, le temps où nos dossiers « méthodes alternatives »(1) faisaient figure d'initiative courageuse, voire dérangeante. Depuis, tout le monde dit I love you(2) à ces méthodes en général et au biocontrôle en particulier. Ceci étant, les bonnes pratiques phytosanitaires sont plus que jamais d'actualité ! D'abord l'usage des produits de biocontrôle doit lui aussi les respecter, ensuite ces produits représentent encore une minorité des produits phytopharmaceutiques, et les conventionnels la grande majorité. Surtout, ces bonnes pratiques sont toujours plus exigées (voir les évolutions réglementaires p. 16 et p. 20). D'où l'intérêt des nouveaux EPI(3) (p. 22), de la redécouverte (découverte pour certains) des panneaux récupérateurs (p. 25 et p. 30), du travail à la Martinique (p. 34) et d'Adivalor (p. 39).

(1) Publiés en 2002, 2006 et 2008 et depuis lors annuels (le dernier dans notre n° 702). (2) Voir l'éditorial du n° 682 de mars 2015. (3) Équipements de protection individuelle.