Protéger la santé des végétaux des agressions biotiques (dues à des bioagresseurs) est une nécessité mais, aujourd'hui, il n'est plus question de le faire d'une façon systématique.

Le « traitement d'assurance » à l'aide de produits phytopharmaceutiques de type pesticides chimiques a vécu. Le plan Écophyto 2, le plan interministériel pour une agriculture moins dépendante des pesticides, tous ont, parmi leurs objectifs, celui de diminuer les traitements.

Or, le premier moyen de le faire est d'éviter les traitements à mauvais escient : les traitements d'assurance, bien sûr, mais aussi les traitements qui se trompent de cible, visant un bioagresseur à la place d'un autre, passant à côté d'une maladie ou d'un ravageur émergeant, réémergeant, résistant, voire d'un problème abiotique, qui affecte la plante. Seulement, pour ne pas se tromper, encore faut-il connaître sa cible, autrement dit diagnostiquer correctement la cause de tout problème de santé végétale !

Ainsi le diagnostic est-il plus que jamais une nécessité. Les connaissances et les méthodologies qui le consituent doivent être partagées par le plus grand nombre, fidèlement transmises et le plus possible améliorées... Les moyens à sa disposition bénéficent aujourd'hui de nombreux progrès techniques des plus innovants.

C'est dans cet objectif que le RFSV, Réseau français pour la santé végétale, a soutenu le RMT(1) VegDiag (Diagnostic en santé végétale) qui, labellisé en janvier 2014, développe les quatre axes de travail cités ci-contre. Ce hors-série de Phytoma en dresse l'état des lieux. Bonne lecture !