Fig. 1 : Chiffre d'affaires 2017 des adhérents de l'UPJ Le total est de 202,7 millions d'euros. Il diminue de 11 % par rapport à 2016 (- 1,2 % à périmètre constant).
Fig. 2 : Marché professionnel Le total est de 37,6 millions d'euros en 2017. Il s'agit uniquement de phytos et de biocides.
Les fabricants de produits phyto (= phytopharmaceutiques), de biocides, de matières fertilisantes et de supports de culture pour les jardins et les espaces publics doivent constamment s'ajuster au marché et à la réglementation.
Des secteurs en évolution
Démarches de progrès
La protection des plantes et l'hygiène publique sont, en effet, des secteurs en constante évolution, avec des démarches de progrès initiées de longue date : perfectionnement des conditionnements, promotion des bons gestes, recyclage des emballages... L'UPJ (voir Encadré 1) encadre le bon respect de ces pratiques, à travers sa veille, ses échanges avec les autorités, ainsi que ses supports de communication et de guides de « bonnes pratiques ».
La profession tient à rappeler en toutes circonstances l'importance de bien planter, nourrir et soigner si nécessaire les plantes, sans oublier les enjeux et l'utilité d'une lutte sans faille face aux nuisibles.
Contexte réglementaire
De nouvelles mesures réglementaires s'imposent ou vont s'imposer au secteur, à savoir, entre autres : l'interdiction des produits phyto chimiques de synthèse, le projet de loi EGalim, la remise en question de certains biocides, le projet de règlement européen sur les fertilisants...
Produits destinés aux professionnels
Difficile mise en pratique d'une réglementation complexe
Depuis 2017, l'application des interdictions liées à la loi 2014-110 (dite loi Labbé) et à la LTE (loi de transition énergétique) se traduit sur le terrain par des premières conséquences et interrogations.
D'une part, les nuisances esthétiques et commoditaires, les impacts techniques et économiques sur la gestion de certains espaces commencent à susciter de réelles questions.
D'autre part, le champ et les conditions d'application de ces interdictions restent souvent complexes à maîtriser pour les acteurs du terrain. Ceci peut amener à des interprétations souvent erronées et excessives (c'est le cas par exemple des terrains de sport et des cimetières).
C'est pourquoi il est indispensable de poursuivre l'effort de communication et de sensibilisation pour une juste application de la loi dans le respect de son esprit. La nécessité et l'autorisation d'utilisation de l'ensemble des produits sur des zones spécifiques ne doivent pas non plus être négligées.
C'est la raison pour laquelle l'UPJ a rédigé un guide d'information réglementaire dans lequel est proposé un tableau synthétique des zones à entretenir et sous quelles conditions. Un rappel utile aux bonnes pratiques d'utilisation des produits phytosanitaires, disponible sur le site (voir « Liens utiles »).
Chiffre d'affaires en baisse
Si le chiffre d'affaires global des adhérents de l'UPJ (203 millions en 2017, voir Figure 1) n'a diminué que de 1,2 %, celui des adhérents spécialisés dans les produits phyto pour les professionnels en espaces publics et les produits professionnels d'hygiène publique, estimé à 37,6 millions d'euros, a baissé de 3 % par rapport à 2016 (voir Encadré 2 et Figure 2). Ce chiffre d'affaires regroupe en majorité les herbicides (50 %), suivi des biocides (33 %). Loin derrière, on trouve les fongicides (7 %), les insecticides (4 %) et les autres produits pour le marché professionnel (6 %).
Les phytos sont plus touchés que les biocides
Si l'on ne tient pas compte des biocides pour se cantonner au marché des produits phyto au sens strict, celui-ci pèse 25,2 millions d'euros en 2017, et enregistre une baisse de l'ordre de 10 %. En cause : la première année de la mise en application de la loi 2014-110 complétée par la LTE, les conditions d'interprétation de celles-ci et le déstockage de certains acteurs. Dans le détail, compte tenu d'une faible pression parasitaire, le marché des fongicides a connu une baisse significative, tout comme celui des herbicides.
A contrario, le segment des insecticides est en très forte hausse, notamment au travers de solutions biologiques et à cause de fortes pressions des ravageurs. L'exemple le plus visible est le buis. Si l'usage des produits phytopharmaceutiques conventionnels est limité par les interdictions de la loi Labbé, les produits de biocontrôle dans leur ensemble (définitions précisés dans l'Encadré 3) ont le vent en poupe. En effet, leur chiffre d'affaires global progresse de 25 % en 2017. Surtout, sur le seul segment jevi, cette croissance atteint 76 %(1) !
Incertitudes pour demain
Une loi prévue pour l'alimentation... mais qui va toucher les jevi
Dans ce contexte déjà perturbé, l'actualité des jevi risque d'être une fois de plus bouleversée par la loi EGalim.
Texte central du quinquennat pour les affaires agricoles, le projet de loi « pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable », issu des discussions des états généraux de l'alimentation (EGA), aborde par extension certaines dispositions qui pourraient avoir un impact sur les jevi.
Séparation vente/conseil, protection des riverains, interdiction des remises, rabais... autant de mesures à effets potentiels pour ces métiers. Tout comme celles visant à promouvoir et développer le biocontrôle.
Le futur du biocontrôle
Les objectifs ambitieux de développement du biocontrôle, tels que prévus par la loi d'avenir pour l'agriculture d'octobre 2014, ont été confortés par le discours du président de la République aux EGA le 11 octobre 2017, mais aussi dans le cadre du « Plan d'actions sur les produits phytopharmaceutiques et une agriculture moins dépendante aux pesticides », annoncé le 25 avril 2018. Un groupe de travail dédié à la « mise à disposition de produits alternatifs de protection des cultures (produits de biocontrôle et préparations naturelles peu préoccupantes) » a été créé. Ses conclusions sont attendues prochainement.
Un des principaux enjeux pour les produits de biocontrôle reste celui de l'accès au marché. La fréquence de mise à jour de la liste des produits de biocontrôle s'est améliorée, reste à en faire autant pour les conditions et délais d'obtention des autorisations.
Du côté des amateurs
Les produits phyto de synthèse interdits au jardin en 2019
Bientôt débutera la seconde phase de l'évolution réglementaire du marché des produits phyto pour les particuliers (voir Encadré 4). Après une mise sous clés des produits conventionnels depuis 2017, ceux-ci seront interdits à partir du 1er janvier 2019. Seuls pourront être vendus, utilisés et détenus les produits de biocontrôle au sens de l'article L. 253-5 du code rural (liste publiée au Bulletin officiel du ministère de l'Agriculture), les produits utilisables en agriculture biologique (UAB), les produits dits à faible risque et les produits composés de substances de base.
En chiffres, et à terme, cela va se traduire par une réduction du nombre de solutions disponibles. À la suite de l'application de la loi 2014-110, il ne restera plus que :
- en insecticide, sept substances actives ;
- en molluscicide, une substance active ;
- quatre substances actives en fongicide ;
- quatre substances actives en herbicide.
Le total est de seize substances actives, soit un quart des solutions qui étaient disponibles jusque-là.
Des impasses à prévoir
Si les entreprises de l'UPJ sont pleinement mobilisées pour apporter le maximum de solutions afin de répondre aux besoins des jardiniers à compter de 2019, des impasses sont malgré tout à prévoir.
D'ores et déjà, nous prévoyons des difficultés pour le désherbage sélectif, le débroussaillage, les antigerminatifs, les engrais mixtes gazon, les fongicides (notamment pour lutter contre les rouilles, monilioses et pourritures, maladies du buis, maladies des taches noires...), les insecticides (lutte contre les taupins, otiorhynques, coléoptères phytophages, insectes xylophages, mouches sur cerise et carotte, doryphores de la pomme de terre, teignes du poireau)...
Par ailleurs, les herbicides restant sur le marché ne seront pas toujours suffisants pour lutter contre des espèces invasives dont certaines peuvent avoir des conséquences de santé publique (ambroisie).
Ces impasses pourraient constituer un frein au jardin vivrier, dont la culture constitue une économie non négligeable pour les ménages : l'économie moyenne réalisée sur une parcelle de jardin familial est estimée à 544 euros.
Le chiffre d'affaires jardin
Le chiffre d'affaires jardin des entreprises de l'UPJ est estimé à 165 millions d'euros en 2017. Les matières fertilisantes et supports de culture (MFSC) en représentent 49 %. Les produits phyto pèsent 36 % du chiffre d'affaires, et les produits biocides 14 %, soit 23 millions d'euros (Figure 3).
Par anticipation des futures interdictions, la conversion est en cours avec des variations fortes suivant la catégorie de produits. Les produits phyto « conventionnels » affichent une baisse de l'ordre de -15 %. Les produits UAB et de biocontrôle se développent très fortement. Ils atteignent en 2017 environ un tiers du marché, alors que les conventionnels sont encore autorisés. Le phénomène touche particulièrement les GSA (grandes surfaces alimentaires) qui réalisent 40 % des ventes sur le segment.
Une tendance positive a été enregistrée sur les terreaux et supports de culture (+5 %). Elle est contrastée sur les engrais : les solutions classiques stagnent et les engrais mixtes gazon ont connu de fortes baisses, effets de l'évolution réglementaire.
L'année 2018 s'annonce très atypique. Elle a démarré avec beaucoup de retard à cause des intempéries au premier trimestre, puis les conditions météorologiques du printemps ont occasionné de fortes pressions parasitaires. Les évolutions seront donc très différentes selon le type de produit.
Retour sur la mention EAJ
Produits phytopharmaceutiques conçus pour le grand public
Les produits « jardin amateurs » sont conçus pour des non-professionnels et adaptés à leur utilisation. Les entreprises de l'UPJ proposent des produits, formulations et emballages sécurisés en adéquation avec les surfaces à traiter et limitant le risque (exemple : granulés solubles, sachets hydrosolubles, pulvérisateurs prêts à l'emploi, dispositifs de calcul de juste dose).
Forts du principe que les jardiniers amateurs ne sont pas des professionnels, les industriels en partenariat avec les pouvoirs publics ont mis en place à partir de 1994 une mention à apposer sur les produits spécialement conçus pour ces amateurs.
Mention réglementaire
Ces derniers ne peuvent utiliser que les produits portant la mention EAJ, « emploi autorisé (sous entendu : par des amateurs) dans les jardins » (sous entendu : d'amateur).
L'obtention de la mention EAJ repose sur la démarche suivante :
- d'abord, un arrêté ministériel définit les critères d'exclusion à l'accès de la mention EAJ, ainsi, les produits les plus dangereux ne peuvent être mis entre les mains des amateurs ;
- ensuite, une évaluation du risque est effectuée pour chaque produit ; partant du principe que le jardinier amateur traite sans protection, elle s'appuie sur un modèle spécifique fondé sur des études d'expositions réelles, validé par l'Anses et disponible auprès de l'UPJ ;
- enfin, après étude du dossier de demande d'AMM, l'Anses délivre la mention qui figure sur la décision finale.
La Clinique des plantes
Une approche du jardinage différente
Nous l'avons vu, les outils et solutions disponibles pour les jardiniers évoluent. Ils accompagnent une approche du jardinage forcément différente. On passe d'une logique de suppression des problèmes à une gestion des équilibres ; cela implique une surveillance rapprochée des plantes et du jardin et une meilleure compréhension du fonctionnement d'ensemble. Le jardinage devient plus complexe, et plus passionnant !
Il est donc primordial de développer des actions spécifiques pour aider le jardinier amateur dans cette nouvelle étape, comme la Clinique des plantes.
Plateforme de diagnostic et conseil
En 2017, l'UPJ a ouvert l'application mobile de son outil de diagnostic en ligne, gratuit et accessible à tous, la Clinique des plantes (voir « Liens utiles »), créé en 2013.
Cet outil a pour devise « Traiter, c'est pas automatique, tout commence par un diagnostic ». En effet, tous les problèmes du jardin n'exigent pas d'utiliser un produit phyto, au contraire ! Près de 40 % des soucis observés sont liés à l'arrosage.
En quatre clics, le diagnostic offre l'accès à toutes les méthodes existantes pour soigner sa plante. Si le jardinaute ne trouve pas la cause de son problème, il peut contacter les « Docteurs plantes » pour un diagnostic sur mesure. De plus, le site et l'application fournissent des conseils de jardinage, des rappels de bonnes pratiques, de gestion des plantes, leur nutrition et leur arrosage. La fréquentation du site dépasse 250 000 visites annuelles avec plus de 300 demandes de diagnostics aux Docteurs Plantes.
En 2017, une trentaine de nouvelles fiches a été rédigée, quatre vidéos ajoutées sur l'arrosage, l'exposition, le rempotage et la fertilisation. La prochaine étape traitera du biocontrôle.
La Clinique des plantes est présente dans les médias : en 2018, interview de Jeanne, « Docteur Plantes », sur France Bleu pour l'émission « Femmes de Paname », et reportage sur la clinique sur C8 dans le cadre de la quotidienne « William à midi ».
MFSC, matières fertilisantes et supports de culture
Marque Produit Naturel, référentiels I-301 et I-303
Pour le jardinier amateur, la marque Produit Naturel de l'UPJ, qui permet d'identifier les produits 100 % naturels parmi les engrais, amendements organiques, supports de culture et paillages, représente plus de 500 attestations à ce jour. Au-delà de la conformité à la réglementation française et européenne, ces produits exclusivement constitués d'ingrédients naturels sont fabriqués par procédés uniquement mécaniques ou thermiques.
L'UPJ et Bureau Veritas Certification France ont établi les premières certifications françaises sur les supports de culture (Référentiel I-301) et les composts verts (Référentiel I-303), présentés dans Phytoma en décembre dernier. Actuellement plus d'une centaine de produits sont référencés I-301.
Points de vigilance réglementaire
L'actualité des MFSC concerne d'abord des évolutions à prévoir sur la partie étiquetage. En effet, les travaux préparatoires pour la rédaction d'un décret qui remplacera et abrogera le décret 80-478 ont repris fin 2017. Après dix ans de discussion, auxquelles l'UPJ a participé, il est espéré une parution prochaine du texte.
Par ailleurs, les biostimulants sont à l'ordre du jour avec la création, au sein du BN Ferti, d'une commission de normalisation. Son but est de définir la position française dans le cadre du CEN/TC 455 « Biostimulants des plantes et micro-organismes agricoles ». Ces travaux sont essentiels car le CEN/TC 455 a été mandaté par la Commission européenne pour élaborer les futures normes.
Vers une harmonisation européenne ?
Le projet de règlement visant à harmoniser la commercialisation des fertilisants en Europe suit son chemin. Les parlementaires européens ont adopté un projet de texte en octobre 2017. Depuis, les négociations se succèdent entre le Parlement européen, la Commission et les États membres dans le cadre de la procédure de trilogue. Elles portent notamment sur les coproduits et le seuil de cadmium dans les engrais phosphatés. L'adoption du texte est espérée dans quelques mois.
Pour finir, l'UPJ est partie prenante d'un projet de création d'un Label Rouge Terreau lancé à l'initiative d'Excellence Végétale. Si l'horizon peut sembler lointain (il faut plusieurs années pour créer un nouveau label), ce projet s'inscrit dans la volonté de l'UPJ de s'investir dans des démarches responsables et des signes de qualité.
Produits biocides
Rodenticides, décisions appliquées
Deux temps distincts ont marqué l'année des produits biocides. D'abord, la question des TP14 (rodonticides) a été sur le devant de la scène. Les entreprises de l'UPJ ont eu à gérer simultanément les effets de multiples changements réglementaires.
D'une part, les règlements d'exécution renouvelant l'approbation de substances actives anticoagulantes publiés en juillet 2017 ont modifié les conditions d'emploi de ces substances. De ce fait, dans le cadre du renouvellement des autorisations des produits concernés, il a fallu revoir les étiquetages, voire les conditionnements.
D'autre part, le classement des produits, modifié par la neuvième ATP du règlement 1272/2008 (dit CLP), devait être mis en oeuvre au plus tard le 1er mars 2018, entraînant l'interdiction de vente de certains produits au grand public.
En effet, les modifications et restrictions liées à la neuvième ATP sont basées seulement sur la classification du danger, sans prise en compte du niveau de risque. De ce fait, seuls les anticoagulants non classés (concentration inférieure à 30 ppm) peuvent être vendus à des non-professionnels depuis le 1er mars 2018.
Le chevauchement de ces deux évolutions réglementaires dans des délais très courts a été un véritable challenge pour la profession (fournisseurs et distributeurs) compte tenu des ajustements de gamme nécessaire. Bien entendu, il fallait éviter toute rupture de stock afin d'affronter la recrudescence des problèmes liés à la présence des rongeurs.
Incertitudes pour certains produits
Puis sont venus les amendements de la loi EGalim sur les biocides. À l'article 14 bis, il est prévu que certaines catégories de produits biocides ne puissent être cédées en libre-service à des utilisateurs non professionnels.
De plus, la publicité commerciale pour ces produits sera interdite (sauf celle destinée aux utilisateurs professionnels dans les points de distribution et les publications qui leur sont destinés).
Pour finir, les remises, rabais et ristournes seront interdits pour certaines catégories de produits. Des restrictions sur la vente en libre-service risquent fort de conduire à une moindre accessibilité pour le grand public à ces catégories de produits, pourtant indispensables pour des raisons d'hygiène publique et de protection des biens.
Avec le réchauffement climatique, les épisodes d'inondation, la multiplication des espaces verts en ville, l'accroissement des déplacements internationaux, les nuisibles se multiplient... Il est urgent de laisser des solutions suffisamment efficaces accessibles tant aux professionnels qu'aux particuliers. L'UPJ reste plus que jamais attentif et mobilisé pour faire face à ces sujets.
(1) Communiqué de presse IBMA France du 28 juillet 2018.
RÉSUMÉ
PHYTOS PROFESSIONNELS - Pour le secteur professionnel, le contexte réglementaire a été marqué par l'application début 2017 des restrictions de produits phyto conventionnels dans une part des espaces, des règles complexes parfois mal comprises. Le marché global a diminué, étant donné la baisse de 10 % de celui des produits phyto. Pour l'avenir, des incertitudes sont liées aux discussions sur la future loi EGalim. Une certitude : le développement du biocontrôle va se poursuivre.
PHYTOS AMATEURS - Du côté des amateurs, l'interdiction des phytos conventionnels est pour janvier 2019, le marché s'y prépare : en 2017, baisse de 15 % des phytos conventionnels, hausse de 76 % du biocontrôle en jevi. Il y aura des impasses techniques, d'où l'utilité du diagnostic (Clinique des plantes).
AUTRES PRODUITS - Le secteur des MFSC a vu le développement de réalisations UPJ, la marque Produit Naturel et les référentiels I-301 et I-303. Des évolutions de la réglementation européenne sont en cours de discussion. Le secteur des biocides a vu des évolutions réglementaires pour les rodenticides et il s'en prépare d'autres plus générales, toutes dans le sens des restrictions.
MOTS-CLÉS - Bonnes pratiques, jevi (jardins, espaces végétalisés et infrastructures), ZNA (zones non agricoles), UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics), produits phytopharmaceutiques, produits phyto, biocides, MFSC (matières fertilisantes et supports de culture).
1 - L'UPJ en quelques mots
Organisation professionnelle de référence de l'univers du jardin et des espaces publics, l'UPJ (Union de protection des jardins et des espaces publics) est née en 1944. Elle regroupe les fabricants de produits de protection des plantes (dont le biocontrôle), des engrais, des supports de culture, des amendements, des biostimulants et des produits d'hygiène publique. L'association professionnelle a pour volonté d'offrir des matières premières de qualité aux jardiniers amateurs et aux professionnels des espaces publics.
En octobre 2018, l'UPJ compte vingt-six sociétés adhérentes :
Arysta LifeScience, Bayer, BHS, Compo, Compo Expert, Créa, DCM France, Dow AgroSciences (Corteva), Établissements Truffaut, Groupe Frayssinet, Hygiène et Nature, ICL France Spécialités, IMCD, Jade, Liphatec SAS, Lodi, Lonza France, Massó Garden, Monsanto, Neodis, Nufarm, Or Brun, Evergreen Garden Care, Sojam, Syngenta, Phyteurop.
Malgré un contexte contraignant, ces entreprises, rassemblées au sein de l'UPJ, restent mobilisées pour apporter aux passionnés de jardin et aux professionnels des espaces publics les solutions dont ils ont besoin pour nourrir et protéger les plantes, ainsi que pour répondre aux enjeux d'hygiène publique.
L'UPJ, c'est aussi une équipe composée de :
- Nicolas Marquet, directeur général ;
- Jeanne Delor, responsable des affaires techniques et réglementaires ;
- Ingrid de Kersaintgilly, office manager.
Le chiffre d'affaires 2017 des entreprises adhérentes de l'UPJ atteint 203 millions d'euros, soit une baisse de -1,2 % à périmètre constant. Le jardin représente 81 % du chiffre d'affaires, tandis que les espaces publics et l'hygiène professionnelle constituent les 19 % restants.
2 - Le secteur « pro » des jevi en détail
Les espaces publics, c'est...
35 000 communes qui entretiennent leurs espaces ;
62 000 km de voies ferrées ;
17 000 hectares de terrains de sport ;
30 000 hectares de gazon désherbé par les collectivités locales. Ils ne représentent qu'une partie des zones végétalisées et infrastructures gérées par des professionnels. Ainsi, les autoroutes (plus de 9 100 km), les zones industrielles, les emprises d'entreprises, etc. sont des jevi mais ne sont pas des espaces publics.
3 - La montée en flèche du biocontrôle
Le biocontrôle représente près de 900 produits, dont :
448 macro-organismes(1) ;
86 produits à base de micro-organismes(2) ;
47 produits à base de médiateurs chimiques(3) ;
308 produits à base de substances naturelles(4).
(1) Arrêté du 26 février 2015 établissant la liste des macro-organismes non indigènes utiles aux végétaux, notamment dans le cadre de la lutte biologique dispensée de demande d'autorisation d'entrée sur un territoire et d'introduction dans l'environnement.
(2), (3) et (4) Données issues de la note de service DGAL/SDQSPV/2018-726 du 26/09/2018.
4 - Les amateurs, un secteur essentiel
20 millions de Français ont un jardin ou une terrasse ;
Un loisir pour 76 % des Français ;
Plus de 1 million d'hectares de jardins en France ;
12 millions de pelouses.
POUR EN SAVOIR PLUS
CONTACT : jeannedelor@upj.fr
LIEN UTILE : www.cliniquedesplantes.fr
BIBLIOGRAPHIE : - Delor J., 2017, UPJ : une approche du jardinage drastiquement modifiée, Phytoma n° 709, décembre 2017, p. 21 à 25.