ÉDITORIAL

PESTICIDES DES VILLES, PESTICIDES DES CHAMPS

PAR VALÉRIE VIDRIL, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°728 - novembre 2019 - page 3

Dans un contexte où les citoyens s'interrogent sur l'impact des produits phyto sur leur santé, il est tentant de mettre en lumière les récents résultats du sondage UPJ-Toluna et de l'enquête Pesti'home, de l'Anses. Car, alors que les débats actuels mettent au pilori les pratiques des agriculteurs, la médiatisation autour de celles des particuliers est inexistante. L'enjeu n'est pas d'opposer les uns aux autres, mais de nous inciter à prendre du recul. Quand Lionel Orcel, président de l'UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics) souligne qu'il « est essentiel de bien peser, non pas uniquement la balance bénéfice-risque des produits de lutte, mais bel et bien celle de l'absence éventuelle de solutions efficaces », il songe aux particuliers pour qui l'accès en libre-service à certains produits antinuisibles va être restreint (p. 8). Selon l'enquête UPJ, 68 % des interrogés déclarent posséder ces produits et 91 % déclarent savoir que les informations utiles à leur bonne utilisation se trouvent sur l'emballage. Et pourtant... le premier enseignement de Pesti'home sur l'usage des pesticides à la maison relève des précautions d'emploi méconnues. « Environ un tiers des ménages ne lit jamais les indications des emballages des anti-acariens et anti-rongeurs. » Autre exemple : seuls 36 % des particuliers respectent les recommandations pour lutter contre les insectes volants. De quoi inciter l'Anses à rappeler qu'il est essentiel de lire et suivre ces recommandations, « en veillant par exemple [...] à l'aération de la pièce où le produit a été utilisé ».

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