éditorial

LES DÉFIS DE LA TRANSITION AGROÉCOLOGIQUE

PAR VALÉRIE VIDRIL, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°731 - février 2020 - page 3

Lors de l'ouverture des Journées internationales sur la lutte contre les mauvaises herbes, à Orléans début décembre, Céline Denieul, présidente de la commission « Columa » de Végéphyl, a souhaité aux participants « des débats passionnés, pas des débats passionnels ». Les changements en cours (réglementaires, sociétaux, techniques) et les enjeux sont tels qu'ils confrontent en effet les points de vue. On ne peut que se féliciter que la santé humaine, l'environnement et le bien-être animal soient pris en considération dans notre société. De la passion et de l'énergie, il en faudra pourtant pour relever les défis de la transition agroécologique, proposée par le gouvernement comme une réponse à ces préoccupations.

Il ne s'agit pas tant de défis techniques qu'économiques et humains. Conserver les grains ou les pommes de terre en utilisant moins de produits phytopharmaceutiques ? C'est possible, avec des bâtiments de stockage adaptés. Diminuer les applications de défanant, pulvériser en limitant la dérive : des agroéquipements spécifiques le permettent. D'ici quelques années, des technologies de haute précision et des robots serviront l'agriculture : mais à quel coût, pour quelles surfaces ? Les outils d'aide à la décision devront intégrer un nombre croissant de paramètres (biologiques, agronomiques, climatiques) pour faciliter le choix des leviers à mettre en oeuvre : agronomiques, physiques, résistance variétale, produits de biocontrôle... Des leviers reflétant plus que jamais la complexité des interactions entre la culture et son environnement.

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