ÉDITORIAL

CONCILIER SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES ET RENDEMENTS

PAR VALÉRIE VIDRIL, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°736 - septembre 2020 - page 3

Pour favoriser la transition agroécologique, les organismes de recherche et instituts techniques multiplient les travaux sur l'impact de la biodiversité sur les cultures, et réciproquement. L'objectif est de diminuer les intrants en optimisant les services rendus par la nature. Des études présentent l'intérêt de zones non cultivées pour la régulation des bioagresseurs, la fertilité du sol, la pollinisation... Dans ce contexte, les bords de champs ont un rôle majeur à jouer. « Zones refuges pour les auxiliaires », « corridors écologiques », ils peuvent aussi avoir d'autres fonctions : haies limitant la dérive de pulvérisation, bandes enherbées pour limiter les pollutions diffuses...

Ces approches écosystémiques restent toutefois à préciser du fait de la complexité des interactions entre les pratiques agricoles et l'environnement. Les incidences ne se cantonnent pas aux limites du champ et interviennent à une échelle plus vaste, impliquant des actions collectives et multifilières.

En attendant, les intrants sont progressivement retirés des solutions disponibles. Le bilan des moissons 2020 présente globalement des baisses de rendement allant de 10 à 40 % selon les cultures. Les causes ? Des conditions climatiques contrastées contrecarrant l'implantation des semis ou les récoltes, et des bioagresseurs contre lesquels les alternatives proposées s'avèrent inefficaces. Betterave, orge ou petit pois d'industrie ont ainsi pâti des pucerons vecteurs de virose, quant au colza, il a subi une nouvelle fois les dégâts de la grosse altise (Psylliodes chrysocephala)...

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