Le ministère de l'Agriculture a publié en juillet sa feuille de route pour la diminution de l'utilisation du cuivre en agriculture. Elle fait suite aux conclusions de l'Efsa sur les risques du cuivre sur la santé et l'environnement (notamment sur les organismes du sol). L'approbation du cuivre a été renouvelée en novembre 2018 pour 7 ans, moyennant une limitation des quantités utilisables : elles ne doivent pas dépasser 4 kg par hectare et par an, ou une quantité lissée de 28 kg sur 7 ans. La feuille de route se décline en cinq axes :
- encourager la recherche ;
- diffuser les bonnes pratiques ;
- adapter la réglementation ;
- accompagner les agriculteurs ;
- mutualiser les efforts au niveau européen.
La feuille de route se base sur l'expertise collective Peut-on se passer de cuivre en protection des cultures biologiques ? publiée en janvier 2018 par l'Inra. Le rapport propose une synthèse pluridisciplinaire et critique des connaissances scientifiques et techniques disponibles sur les usages et alternatives disponibles à l'utilisation du cuivre. En juin dernier, un ouvrage en reprenant les principaux enseignements est paru(1). Il présente et étudie les différentes techniques potentiellement efficaces contre les agents pathogènes contrôlés par les traitements cupriques, et la nécessité de les combiner dans des systèmes intégrés de protection des cultures : variétés résistantes aux maladies, substances naturelles, stimulateurs des défenses des plantes, micro-organismes...
(1) Peut-on se passer du cuivre en protection des cultures biologiques ? aux Éditions Quæ, 126 pages (version numérique gratuite).https://agriculture.gouv.fr/feuille-de-route-pour-la-diminution-de-lutilisation-du-cuivre-en-agriculture