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archiveXML - 2012

Elle est utilisée sur 20 000 ha

La vigne - n°6 - mars 2012 - page 58

La confusion sexuelle concerne aujourd’hui 20 000 ha en France, principalement en Anjou et en Champagne. Cette méthode consiste à disposer dans les vignes des diffuseurs de phéromones visant à désorienter les papillons mâles et à empêcher les accouplements. Elle est autorisée en viticulture biologique. Il existe des diffuseurs spécifiques pour eudémis, cochylis et d’autres efficaces contre les deux papillons. « L’efficacité de la confusion sexuelle varie entre 70 et 95 % selon le niveau de pression. Elle est du même ordre que celle des insecticides conventionnels, précise Sébastien Beauvallet, de la CAPL en Anjou. Il peut être nécessaire de réaliser un traitement classique la première année ou en cas de forte pression en G1, avec du spinosad par exemple. » L’efficacité de la confusion sexuelle croît avec les années. La méthode doit être pratiquée de façon collective. Il faut disposer au moins 500 diffuseurs de phéromones par hectare. Une surface minimale « confusée » de 5 ha est nécessaire pour lutter contre la cochylis, 10 ha contre l’eudémis. « Il faut poser les diffuseurs une semaine avant le début des vols », note Sébastien Beauvallet, soit de fin mars à mi-avril selon les régions. Le coût de la confusion sexuelle reste relativement élevé : « Environ 250 euros par ha, précise le conseiller de la CAPL. Par rapport à deux traitements insecticides, le surcoût est d’environ 50 à 60 euros par ha. » Dans le Maine-et-Loire, le conseil général subventionne à hauteur de 20 % l’achat de diffuseurs.

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