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L’application de cuivre à des doses modulées

La vigne - n°6 - mars 2012 - page 18

Le cuivre reste la seule matière active autorisée en viticulture bio. Mais les apports sont limités à 6 kg/ha/an et les quantités apportées sur cinq ans ne doivent pas dépasser 30 kg/ha. « Les vignerons en bio utilisent en moyenne entre 200 et 600 g de cuivre métal par traitement, note Nicolas Constant, de l’Association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon. Jusqu’à la nouaison, je conseille une dose de 600 g, voire 800 g sur les parcelles vigoureuses. Ensuite, on peut diminuer à 200 ou 300 g. » En Bourgogne, le Sedarb (Service d’écodéveloppement agrobiologique et rural) a une position différente. « Pour les premiers traitements, nous partons plutôt sur des doses de 300 à 400 g, indique Odile Cadiou, conseillère en viticulture. Ensuite, de la préfloraison à la fermeture, nous préconisons de monter à 600 g pour éviter les attaques sur inflorescences. » Le premier traitement se décide en fonction des données de la modélisation. « En général, nous attendons les premières pluies contaminatrices et nous positionnons le premier traitement avant la sortie des premières tâches, sauf sur les parcelles à risques faibles où nous pouvons attendre », poursuit Odile Cadiou. « L’application du cuivre s’effectue en préventif, rappelle Nicolas Constant. Dans les vignobles méridionaux, si la pression est modérée, on peut laisser passer plusieurs semaines sans renouveler les traitements. En l’absence de pluies, le cuivre possède une rémanence de plusieurs mois et il existe probablement un effet cumulatif des traitements. Mais il s’agit d’un produit de contact qui ne protège pas les jeunes pousses, il faut donc traiter régulièrement la vigne. En cas de forte pression et de pluies fréquentes, il faut resserrer la cadence à moins d’une semaine. Il n’est pas recommandé de traiter sous la pluie, mais j’ai pu constater qu’une vigne traitée sous la pluie était mieux protégée qu’une autre où le vigneron avait attendu trois jours. » Le dernier traitement est à réaliser au début de la véraison. Le Sedarb conseille l’oxyde cuivreux, la forme la plus résistante au lessivage, à la dose de 300 à 500 g de cuivre métal selon la pression.

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