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Cochenilles Une recrudescence

La vigne - n°6 - mars 2012 - page 69

Un traitement chimique contre ce ravageur ne s’impose qu’en cas d’enroulement et/ou de forte infestation.

En 2010 et 2011, plusieurs vignobles ont enregistré une recrudescence de cochenilles. Il en existe plusieurs espèces : la lécanine (
Parthenolecanium corni), la bohémienne (
Heliococcus bohemicus) et la floconneuse (
Pulvinaria vitis).
« Et en 2011, Neopulvinaria innumerabilis,
qui est généralement observée dans les vignobles méditerranéens, a été identifiée dans le Mâconnais », indique Gilles Sentenac, de l’IFV.

Lorsqu’elles sont très nombreuses, les cochenilles perturbent la croissance de la vigne. « Leur excrétion de miellat provoque en outre l’apparition de fumagine, qui peut nuire à la qualité du vin », explique Gilles Sentenac. Les cochenilles peuvent aussi être vectrices du virus de l’enroulement.
Aucun seuil d’intervention n’est défini. « En l’absence d’enroulement dans la parcelle, un traitement spécifique n’est préconisé qu’en cas de forte infestation, signale Gilles Sentenac. Si les populations sont faibles à moyennes, on utilisera dans le cadre de la lutte contre les tordeuses de deuxième génération un insecticide efficace sur cochenilles. » En cas d’enroulement et de présence de cochenilles, une intervention spécifique est indispensable.

Lutte biologique

Pour les cochenilles lécanines et floconneuses, le traitement s’effectue lorsque les larves se fixent sur les feuilles. Pour les bohémiennes, « on peut envisager un traitement au débourrement ou en période estivale », poursuit Gilles Sentenac. La lutte biologique a montré une efficacité satisfaisante lors d’essais mettant en œuvre des chrysopes (Chrysoperla sp. et Chrysoperla lucasina), une guêpe parasitoïde (Ericydnus sipylus), une coccinelle (Exochomus quadripustulatus), ou une stratégie combinant chrysopes et E. quadripustulatus. « Mais le coût est élevé. La lutte biologique ne peut être envisagée que sur une surface limitée et dès l’observation des premiers ceps atteints », précise Gilles Sentenac.

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