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Adaptez votre tenue aux ri sques encourus

La vigne - n°6 - mars 2012 - page 6

Préparation de la bouillie, traitement, lavage du pulvérisateur : toutes ces phases imposent une protection adaptée.

Pendant longtemps, les services officiels ont recommandé une protection maximale lors de la préparation de la bouillie et du traitement. Or le port d’une combinaison intégrale est inconfortable. Sur le terrain, les viticulteurs l’enfilent rarement. Face à cette réalité, les préconisations évoluent dans un souci de pragmatisme et s’adaptent en fonction du risque. Ainsi, la combinaison n’est plus systématiquement recommandée. Pour la préparation de la bouillie par exemple, la MSA admet le port d’un tablier de catégorie 3.

Nouvelle vision

Pour aider les agriculteurs à choisir leur tenue, Bayer CropScience a conçu un outil d’aide à la décision : Bayer Gestes Pro on-line. Cette application accessible depuis le site internet bayer-agri.fr se veut pédagogique et individualisée. Elle tient compte du fait que le profil toxicologique des produits et la présence ou non de cabine filtrante sur le tracteur influent beaucoup sur les risques encourus par celui qui traite.

En renseignant plusieurs paramètres (produit Bayer utilisé, type de culture, tracteur avec ou sans cabine, type de pulvérisation, etc.), le viticulteur obtient la liste des EPI les plus adaptés à la situation sous forme d’une illustration simple et claire. Le site délivre aussi des conseils pour l’utilisation, l’entretien et le stockage des EPI ainsi qu’un guide d’achat. Nous nous en sommes inspirés pour réaliser l’infographie ci-contre qui donne un exemple des équipements de protection à porter lorsqu’on manipule un produit peu toxique et un produit très toxique. Des conseils que nous avons recoupés avec ceux de la MSA.
Ainsi, selon la nouvelle vision qui prévaut aujourd’hui, le vigneron n’a pas à porter de combinaison, de masque ou de gants s’il travaille à l’abri d’une cabine. Mais si le tracteur ne possède pas de cabine, la protection de la tête aux pieds s’impose avec lunettes, masque, combinaison, gants et bottes.

Bien s’organiser

Cependant, la protection n’est pas tout. Lorsqu’on manipule des produits phytosanitaires, il faut aussi soigner son environnement de travail.Il est indispensable de bien s’organiser : réunir le matériel nécessaire, calculer la quantité de produit, s’assurer de la compatibilité des produits dans le cas d’un mélange, vérifier le bon fonctionnement du pulvérisateur (état des buses, étanchéité) et le régler correctement. Il ne faut pas manger, ni boire, fumer ou mâcher du chewing-gum. Une fois la bouillie prête, il faut l’incorporer dans le pulvé sur une aire spécifique et bétonnée. « Si l’appareil n’est pas muni de bac incorporateur, il faut prévoir un escabeau. Il ne faut pas monter sur un pneu, car on peut trébucher très facilement », poursuit Laure Le Douce, ingénieure-conseil en prévention des risques professionnels à la caisse centrale de la MSA.

Tous les conseillers s’accordent aussi pour dire qu’il faut bien connaître les risques pour s’en protéger. Lire les étiquettes est donc indispensable. Outre le nom du produit, le fabricant et ses coordonnées, elles comportent de multiples informations. Elles précisent les conditions d’application et les équipements de protection individuelle (EPI) qu’il est conseillé de porter.
Dans la page suivante, une seconde infographie rappelle les normes auxquelles doivent répondre les EPI pour protéger efficacement les utilisateurs.

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