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BONNES PRATIQUES - VOTRE SÉCURITÉ

Adaptez votre tenue aux risques encourus

La vigne - n°250 - février 2013 - page 16

Préparation de la bouillie, traitement et lavage du pulvérisateur : toutes ces phases imposent une protection adaptée.

Pendant longtemps, les services officiels ont recommandé une protection maximale lors de la préparation de la bouillie et du traitement. Or, le port d'une combinaison intégrale est inconfortable. Sur le terrain, les vignerons l'enfilent rarement. Face à cette réalité, les préconisations évoluent.

« Revêtir toute la panoplie des EPI (équipement de protection individuel) ne s'impose pas pour toutes les situations, la protection doit être liée aux parties du corps exposées », indique Franck Chabut, conseiller prévention à la MSA de Gironde.

Plus de pragmatisme

Le port des EPI n'est pas l'unique élément de prévention des risques. Une bonne organisation de son travail et le choix d'un matériel adapté permettent également de renforcer la sécurité. Pour choisir les bons EPI, « le vigneron doit analyser les risques auxquels il est exposé », explique Alain Garrigou, maître de conférences en ergonomie à l'IUT de Bordeaux (Gironde).

Le tablier à manches longues est plus rapide à enfiler qu'une combinaison. Mais il ne protège que la face avant. La combinaison reste donc préconisée si le pulvérisateur n'est pas équipé de cabine, en particulier lors du traitement.

Quelle catégorie choisir ? « Les combinaisons de type 5 et 6 ne protègent pas assez. Celle de type 3 est efficace, mais pas confortable, souligne Alain Garrigou. Si l'on est expérimenté, on peut porter une combinaison de type 4, plus légère. Mettre la capuche n'est pas nécessaire s'il n'y a pas de risque de contact au niveau de la tête. »

Il existe sur le marché des combinaisons jetables et d'autres réutilisables, qui sont plus aérées. Mais « dès qu'elles sont tachées ou durcies, il faut les jeter », prévient Jérôme Simon, de la MSA Marne Ardennes Meuse. Alain Garrigou préconise les combinaisons jetables. « Idéalement, leur usage est unique, mais on peut les porter plusieurs fois si elles ne sont pas déchirées ni trop souillées. »

Des kits à 50 euros

« Les combinaisons jetables de type 3 coûtent environ 30 euros, précise Alain Viard. Et Il existe des kits avec combinaison, masque, lunettes et gants vendus autour de 50 euros. » Comptez environ 15 euros pour un tablier et 5 euros pour des lunettes. Les gants en nitrile réutilisables coûtent 1 à 2 euros la paire et la boîte de cent gants en nitrile jetables environ 8 euros. Le prix d'un masque respiratoire intégral est d'environ 50 euros, celui d'une cartouche A2P3 de 14 euros. Il faut compter une trentaine d'euros pour un demi-masque et de l'ordre de 500 euros pour les masques intégraux à ventilation assistée.

Pour aider les professionnels à choisir leur tenue, Bayer Crop-Science a conçu un outil d'aide à la décision : Bayer Gestes Pro on-line. Cette application, accessible depuis le site internet bayer-agri.fr, tient compte du fait que le profil toxicologique des produits et la présence ou non de cabine filtrante sur le tracteur influent beaucoup sur les risques encourus par celui qui traite. En renseignant plusieurs paramètres (produit utilisé, tracteur avec ou sans cabine…), le viticulteur obtient la liste des EPI les plus adaptés à la situation sous forme d'une illustration simple et claire. Nous nous en sommes inspirés pour réaliser l'infographie ci-contre. Des conseils que nous avons recoupés avec ceux de la MSA.

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