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Eutypiose Taillez plus tard

La vigne - n°6 - mars 2012 - page 48

Les symptômes sont en baisse dans tous les vignobles. Mais la maladie reste présente. Il ne faut pas négliger les mesures prophylactiques comme la taille tardive.

Au niveau national, les ceps présentant les signes de l’eutypiose sont en diminution. Cela ne signifie pas pour autant que les nécroses à l’intérieur des souches ont régressé.

Les mesures prophylactiques restent d’actualité. D’abord, il faut repérer les ceps atteints. Avant la taille, il faut brûler les souches et les bras morts. Sinon, il faut les stocker à l’abri de la pluie et du vent. Il est aussi recommandé de tailler tardivement, au moment des pleurs, et par temps sec. « Nous préconisons de commencer par les vignes les plus âgées et les plus touchées et de tailler le plus tard possible les autres vignes », explique Vincent Dumot, ingénieur à la station viticole du Bureau national interprofessionnel du cognac. Le mode de taille semble aussi avoir un impact. « Nos essais ont montré que les pieds taillés en guyot exprimaient moins de symptômes foliaires que ceux taillés en cordon », note-t-il.

Ultime recours : le recépage

Qu’en est-il de la protection des plaies de taille ? Selon l’IFV, les badigeonner avec des mastics à base de goudron de pin assure une bonne protection contre les contaminations. Ce n’est pas l’avis de Vincent Dumot. « Nous ne conseillons pas l’usage de mastics. Les appliquer prend beaucoup de temps (20 heures par ha dans notre essai) et l’efficacité est limitée », souligne-t-il.
Esquive WP est homologué contre l’eutypiose en traitement des plaies de taille. Distribué par Bayer CropScience, ce produit est composé d’une souche de Trichoderma atroviride.
Selon la société Agrauxine qui l’a conçu, il a une action antagoniste contre Eutypa lata, le champignon responsable de l’eutypiose. Mais les essais de l’IFV indiquent que ce produit n’empêche pas la colonisation de la plaie.
Pascal Lecomte, de l’Inra de Bordeaux, a pour sa part constaté « un effet partiel et variable lors d’expérimentations en conditions artificielles au vignoble ». Sur le terrain, ce produit est controversé.
Ultime recours contre la maladie : le recépage. Il permet de restaurer un cep malade. Après avoir repéré les pieds atteints et préservé les gourmands sains à la base de la souche, il faut sectionner la partie du tronc malade quelques centimètres au-dessus du gourmand et protéger la plaie. L’opération ne réussit pas à tous les coups.

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