Ce ravageur compte quelques parasitoïdes naturels qui se montrent efficaces. La lutte contre eudémis et cochylis suffit en général à maîtriser les attaques.
Les larves deulia apparaissent à partir de la fin avril. Ces tordeuses sont repérables par leur couleur verte. Il peut y avoir jusquà trois générations au cours dune saison. Après sêtre développée dans les jeunes inflorescences, la première génération deulia sattaque aux feuilles. Celle qui suit occasionne des dégâts sur les feuilles et les baies. La troisième jette son dévolu uniquement sur les baies.
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Des dégâts importants en G1 et G2 peuvent entraîner des pertes de récolte significatives », indique Philippe Kuntzmann, du pôle Alsace de lIFV.
Une dizaine de produits homologués
Mais ce ravageur est peu présent. «
Depuis plusieurs années, nous nentendons plus parler de lui. Cette régression est peut-être liée à laction de quelques parasitoïdes, dont des hyménoptères, qui sont efficaces pour limiter les populations deulia. »
La protection chimique intervient dans le cadre des traitements contre les autres vers de la grappe. « Si la lutte contre eudémis et cochylis est bien réalisée, elle sera également efficace contre leulia, souligne Philippe Kuntzmann. Il nest pas nécessaire de procéder à un traitement spécifique. Mais comme leulia pond sur les feuilles, les insecticides doivent être appliqués sur lensemble des zones du plan de palissage, ce qui peut impliquer un sous-dosage. En G2, le traitement doit être ciblé sur la zone des grappes, car les chenilles deulia sont attirées par les baies en maturation. »
Une dizaine de produits sont homologués contre leulia, à base de cyperméthrine, fénoxycarbe, spinosad
Mais aucun à base de Bt nest autorisé. « Ils avaient pourtant démontré leur efficacité lors dessais, se souvient Philippe Kuntzmann. Les résultats obtenus étaient corrects, bien quinférieurs à ceux constatés contre eudémis et cochylis. »