Ces insectes sont à contrôler dès le gonflement des bourgeons jusquau débourrement complet.
Les chenilles de boarmie, de noctuelle (vers gris) et les charançons sont ces ravageurs de début de saison appelés mange-bourgeons. Ils peuvent entraîner des dégâts à partir du gonflement des bourgeons jusquau débourrement complet, au stade une feuille étalée. Ils sobservent régulièrement en Champagne, en Midi-Pyrénées, en Loire-Atlantique, en Bourgogne et en Franche-Comté. «
En 2011, les mange-bourgeons ont été présents sur une large majorité du vignoble, indique Pascale Pienne, chef de projet viticulture au Comité interprofessionnel du vin de Champagne.
Toutefois, la pression a été globalement faible, car le débourrement a été rapide. »
Les boarmies et les noctuelles se nourrissent la nuit
Les attaques de mange-bourgeons sont souvent très localisées, doù la nécessité de surveiller attentivement les parcelles les plus sensibles. La décision dintervenir ou non ne doit être prise quaprès comptage.
En Champagne, le seuil dintervention est de 15 % de ceps avec au moins un bourgeon évidé. Dans dautres vignobles, la limite est fixée autour de 10 à 15 % de ceps portant au moins un bourgeon dévoré. Il faut passer en revue lensemble de la parcelle, tard le soir ou tôt le matin, car les chenilles de boarmies et de noctuelles se nourrissent surtout la nuit.
Le niveau de dégâts observés mais aussi la pousse de la vigne sont à prendre en compte avant de décider ou non de traiter. « Si la parcelle est proche du stade de fin de sensibilité (stade 5 : pointe verte) et si les conditions climatiques sont favorables à un développement végétatif rapide, il est recommandé de ne pas agir, souligne Pascale Pienne. Le traitement est à réserver aux parcelles dépassant le seuil dintervention et encore loin du stade végétatif de fin de sensibilité. Les produits utilisables sont des pyréthrinoïdes. »