Le vocable mange-bourgeons désigne la noctuelle, la boarmie, les chenilles bourrues et, plus rarement, les charançons. La vigne est sensible à ces ravageurs du stade bourgeon dans le coton jusqu'au stade éclatement du bourgeon. Les dégâts sont facilement identifiables. Les boarmies grignotent le bourgeon sur le côté alors que les noctuelles les vident comme un oeuf à la coque. Les charançons les rongent latéralement. Les chenilles bourrues s'attaquent au bourgeon mais aussi aux jeunes apex.
Toutefois, « les dégâts restent anecdotiques et très localisés. Ils surviennent quand le débourrement est lent », note Nadège Brochard-Mémain, de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique. Surveillez en priorité les parcelles déjà touchées les années précédentes et celles où vous détruisez le couvert végétal au moment du débourrement. Faites vos observations tard le soir ou tôt le matin car les boarmies, et encore plus les noctuelles, se nourrissent la nuit. Dénombrez les dégâts sur 50 à 100 ceps, en visant des séries de cinq ceps consécutifs pris alternativement à gauche et à droite. Surtout, ne vous limitez pas aux ceps de bordure qui sont plus sensibles.
Ne prenez la décision de traiter que si le seuil d'intervention est dépassé. En Champagne, il est de 15 % des ceps présentant au moins un bourgeon mangé. En Bourgogne, Val de Loire et Midi-Pyrénées il se situe entre 10 et 15 %.
Les produits homologués contre les mange-bourgeons sont des pyréthrinoïdes (deltaméthrine, lambda cyhalothrine...). L'idéal est de les appliquer de manière localisée uniquement dans la zone de la parcelle concernée par l'attaque.