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GUIDE PHYTOS - RAVAGEURS

Mange-bourgeons Soyez attentifs aux dégâts

La vigne - n°201402 - février 2014 - page 66

Les mange-bourgeons entraînent des dégâts bien identifiables jusqu'au stade première feuille étalée.
BOURGEON ÉVIDÉ. Les noctuelles grignotent le bourgeon sur le côté, alors que les boarmies le vident comme un oeuf à la coque. © C. THIRIET

BOURGEON ÉVIDÉ. Les noctuelles grignotent le bourgeon sur le côté, alors que les boarmies le vident comme un oeuf à la coque. © C. THIRIET

Le vocable mange-bourgeons désigne la noctuelle, la boarmie, les chenilles bourrues et, plus rarement, les charançons. Ces ravageurs s'observent en Bourgogne, Champagne, Loire-Atlantique et Midi-Pyrénées. « La période sensible pour la vigne débute autour du stade bourgeon dans le coton jusqu'à l'éclatement », indique Nadège Brochard-Mémain, de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique.

Surveillez en priorité les parcelles déjà touchées les années précédentes et celles où vous détruisez le couvert végétal au moment du débourrement. Les dégâts sont facilement identifiables : « Les noctuelles grignotent le bourgeon sur le côté, tandis que les boarmies le vident comme un oeuf à la coque. Les chenilles bourrues s'attaquent au bourgeon et parfois au jeune apex », explique la conseillère viticole.

Peu de situations critiques. Faites vos observations tard le soir ou tôt le matin (les boarmies et plus encore les noctuelles se nourrissent la nuit). Dénombrez les dégâts sur cinquante à cent ceps, en visant des séries de cinq ceps consécutifs alternativement à gauche et à droite. Ne prenez la décision de traiter qu'en cas de dépassement du seuil d'intervention.

En Loire-Atlantique et en Champagne, il est fixé à 15 % des ceps avec au moins un bourgeon dévoré. En Bourgogne et en Midi-Pyrénées, il se situe entre 10 et 15 %. « Les produits homologués sont des pyréthrinoïdes (deltaméthrine et lambda cyhalothrine) à appliquer localement dans l'idéal sur le cep touché et les ceps voisins », recommande Nadège Brochard-Mémain.

Si la vigne pousse rapidement et que l'on est proche de la fin du débourrement, il n'est pas nécessaire d'agir. « Je n'ai vu que très rarement des situations critiques nécessitant une intervention », confie la technicienne.

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