Ces ravageurs sont, d'une manière générale, peu inquiétants. Ils ne posent des problèmes que localement. Les traitements spécifiques sont très rares.
Au printemps dernier, les mange-bourgeons ont inquiété certains viticulteurs. Dans le Jura, ils ont dévoré 30 % des bourgeons de certaines parcelles. En Saône-et-Loire, des populations importantes de boarmies ont aussi été signalées avec, parfois, jusqu'à 80 % de dégâts.
Plusieurs espèces de chenilles polyphages peuvent se nourrir des organes végétatifs de la vigne. La boarmie est une chenille arpenteuse, reconnaissable à son déplacement caractéristique ou à sa position verticale, perchée sur ses pseudo-pattes. Au printemps, elle évide successivement tous les bourgeons qu'elle rencontre, pouvant ainsi s'attaquer à des rameaux entiers. Les noctuelles sont, comme leur nom l'indique, nocturnes. Une chenille peut, en une nuit, détruire jusqu'à quatre à cinq bourgeons. Enfin, les chenilles bourrues, reconnaissables à leurs longs poils, ne sont présentes sur la vigne qu'une quinzaine de jours, au moment du débourrement. Des charençons sont également présents sur la vigne. Les otiorrhynques peuvent causer des dégâts en coupant latéralement les bourgeons.
Tous ces ravageurs secondaires n'ont pas un impact très important. Par contre, ils peuvent pulluler localement. Si plus de 15 % des bourgeons sont attaqués, un traitement spécifique doit être réalisé rapidement. Dans ce cas, les pyréthrinoïdes (deltaméthrine, lambda-cyhalothrine ou cyperméthrine) sont très efficaces.