Lérinose nentraîne souvent que des dégâts limités. Intégrer des traitements au soufre à son programme anti-oïdium permet de bénéficier de son effet freinant sur ce parasite.
Lérinose provoque au printemps la formation de boursouflures sur la face supérieure des feuilles. Un feutrage blanc apparaît sur leurs faces inférieures. Le responsable de cette maladie est un phytopte,
Colomerus vitis, qui pique les jeunes feuilles. Cinq à sept générations de ce phytopte peuvent se succéder au cours de la saison. Dans les cas sévères, lérinose perturbe le développement des jeunes pousses et peut faire avorter les fleurs.
« Pas de conséquences économiques sur la récolte »
«
Mais les dégâts sont en général limités », tempère lIFV. «
Cette maladie nentraîne pas de conséquences économiques sur la récolte, renchérit Isabelle Méjean, conseillère viticole à la chambre dagriculture de la Drôme.
Lannée dernière, nous avons constaté des symptômes plus marqués sur viognier, mais rien qui justifie un traitement spécifique. »
Sil est nécessaire dintervenir, le soufre est la seule matière active homologuée. « Sur une parcelle très atteinte, nous préconisons un traitement lannée suivante au stade B ou 3 (bourgeon dans le coton), avec du soufre mouillable à la dose de 20 kg/ha », indique Isabelle Méjean.
Mais dans la plupart des cas, lapplication de soufre dans le cadre de la lutte anti-oïdium suffit à maîtriser lérinose. « Nous conseillons aux vignerons dintégrer à leur programme anti-oïdium quelques traitements au soufre qui vont avoir un effet freinant sur lérinose, explique Isabelle Méjean. Ils peuvent utiliser du soufre mouillable ou, après floraison, du soufre poudre. »
Selon lIFV, la présence de typhlodromes peut limiter les populations de Colomerus vitis. Mais « les typhlodromes préfèrent les acariens », prévient Isabelle Méjean.