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GUIDE PHYTOS - RAVAGEURS

Érinose Spectaculaire mais peu problématique

La vigne - n°201402 - février 2014 - page 70

Des traitements au soufre dans le cadre de la lutte anti-oïdium freinent la maladie.

Les dégâts générés par l'érinose peuvent être spectaculaires. Il s'agit de galles boursouflées verdâtres puis rougeâtres qui apparaissent au printemps sur la face supérieure des feuilles. Elles s'accompagnent d'un feutrage dense et blanc sur la face inférieure. Elles sont dues aux piqûres d'un phytopte : Colomerus vitis. « La maladie peut gêner la photosynthèse », indique Isabelle Méjean, responsable de l'équipe viticulture à la chambre d'agriculture de la Drôme. Dans les cas graves, elle perturbe le développement des jeunes feuilles et fait avorter les fleurs.

Mais la plupart du temps, les dégâts n'ont pas d'incidence sur la future récolte. « Quelques parcelles peuvent être atteintes tardivement sur les pointes des feuilles en juillet, mais cela ne cause aucun préjudice », poursuit Isabelle Méjean. L'an passé en Languedoc-Roussillon, notamment dans l'Aude, l'érinose a été régulièrement observée sur cabernet sauvignon, cabernet franc et merlot. Mais elle n'a pas eu de conséquences graves.

Les typhlodromes pour prévenir. « Des applications de soufre dans le cadre de la lutte anti-oïdium freinent la maladie. Elles suffisent dans la plupart des cas à réduire la pression, observe Isabelle Méjean. En cas de forte présence d'érinose l'année précédente, nous conseillons une application précoce de soufre mouillable, au stade gonflement du bourgeon, à la dose de 2 kg/hl de bouillie (1 600 g de matière active par hectolitre), en jet projeté. Le produit doit bien ruisseler sur le bourgeon. »

Des populations importantes de typhlodromes, prédateurs de Colomerus vitis, peuvent aussi prévenir l'apparition de l'érinose.

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