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Manque de vin

La vigne - n°76 - avril 1997 - page 0

J'espère qu'ici, nous allons trouver du vin à acheter! Quand un homme, avec son attaché-case, s'inquiète ainsi dans la salle d'attente d'un grand producteur-négociant, on est content pour ce dernier. En effet, vu de notre pré carré européen, le vin ce n'est pas toujours facile à vendre... et c'est un discours peu banal. La scène se déroule en Argentine, chez le plus important metteur en marché de la région de Mendoza. L'homme est un Hollandais qui parcourt le monde, achetant du vin pour le compte de l'un des principaux importateurs de son pays. C'est l'époque pour aller dans l'hémisphère Sud, vendanges obligent. ' Les Américains sont partout. Ils assèchent les marchés, renchérissent constamment sur les prix proposés par les autres. Aujourd'hui, on manque de vins dans le monde! ' explique-t-il. Voilà un discours à la fois rafraîchissant et inquiétant. ' Ce sont les vins de cépage qui manquent : au Chili, il n'y a plus rien; en Argentine et en Australie, ça devient cher; en Afrique du Sud, la récolte est très moyenne; en Europe de l'Est, les bons produits sont insuffisants en volumes.... et partout les Américains ', ajoute le Français qui l'accompagne. Dans l'Hexagone, ils ont parcouru le Languedoc et ' acheté des citernes entières de chardonnay dans le Val de Loire ', indique-t-il. Phylloxéra et reprise de la consommation aux Etats-Unis en sont les raisons principales. ' A moins qu'ils ne désirent s'approprier le marché mondial du vin. ' D'un côté, on manque de vin (sur certains créneaux et dans certaines fourchettes de prix) et de l'autre (dans l'Union européenne), on distille (distillations préventive et de soutien pour cette campagne). Est-ce normal? Encore une fois, comme dans toute activité agricole soumise à des cycles, on peut se demander si la situation est conjoncturelle ou pas. ' Il suffit qu'un prix Nobel annonce demain qu'il ne faut pas boire trop de vin pour des raisons X ou Y et tout peut s'écrouler ' ajoute-t-on. ' L'Europe nous a plus appris à arracher qu'à vendre. Pourtant des marchés existent ', regrette un négociant français. Ce qui veut dire qu'on peut faire encore mieux que les excellents résultats du commerce extérieur de notre filière en 1996. Relevons le défi.

J'espère qu'ici, nous allons trouver du vin à acheter! Quand un homme, avec son attaché-case, s'inquiète ainsi dans la salle d'attente d'un grand producteur-négociant, on est content pour ce dernier. En effet, vu de notre pré carré européen, le vin ce n'est pas toujours facile à vendre... et c'est un discours peu banal. La scène se déroule en Argentine, chez le plus important metteur en marché de la région de Mendoza. L'homme est un Hollandais qui parcourt le monde, achetant du vin pour le compte de l'un des principaux importateurs de son pays. C'est l'époque pour aller dans l'hémisphère Sud, vendanges obligent. ' Les Américains sont partout. Ils assèchent les marchés, renchérissent constamment sur les prix proposés par les autres. Aujourd'hui, on manque de vins dans le monde! ' explique-t-il. Voilà un discours à la fois rafraîchissant et inquiétant. ' Ce sont les vins de cépage qui manquent : au Chili, il n'y a plus rien; en Argentine et en Australie, ça devient cher; en Afrique du Sud, la récolte est très moyenne; en Europe de l'Est, les bons produits sont insuffisants en volumes.... et partout les Américains ', ajoute le Français qui l'accompagne. Dans l'Hexagone, ils ont parcouru le Languedoc et ' acheté des citernes entières de chardonnay dans le Val de Loire ', indique-t-il. Phylloxéra et reprise de la consommation aux Etats-Unis en sont les raisons principales. ' A moins qu'ils ne désirent s'approprier le marché mondial du vin. ' D'un côté, on manque de vin (sur certains créneaux et dans certaines fourchettes de prix) et de l'autre (dans l'Union européenne), on distille (distillations préventive et de soutien pour cette campagne). Est-ce normal? Encore une fois, comme dans toute activité agricole soumise à des cycles, on peut se demander si la situation est conjoncturelle ou pas. ' Il suffit qu'un prix Nobel annonce demain qu'il ne faut pas boire trop de vin pour des raisons X ou Y et tout peut s'écrouler ' ajoute-t-on. ' L'Europe nous a plus appris à arracher qu'à vendre. Pourtant des marchés existent ', regrette un négociant français. Ce qui veut dire qu'on peut faire encore mieux que les excellents résultats du commerce extérieur de notre filière en 1996. Relevons le défi.

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