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L'argon facilite l'inertage

La vigne - n°82 - novembre 1997 - page 0

Le nouveau système d'inertage Purgal, mis au point par Air Liquide, permet de protéger rapidement une cuve en vidange à l'aide d'un mélange d'argon et de gaz carbonique. L'argon, gaz lourd, vient se poser à la surface du vin.

Le nouveau système d'inertage Purgal, mis au point par Air Liquide, permet de protéger rapidement une cuve en vidange à l'aide d'un mélange d'argon et de gaz carbonique. L'argon, gaz lourd, vient se poser à la surface du vin.

Lorsque des cuves sont en vidange, il n'est pas simple de protéger le vin de l'oxydation. L'huile de paraffine est interdite (même si l'on en trouve toujours), les garde-vins ne permettent pas forcément une protection sans risque et l'inertage à l'azote peut être fastidieux à mettre en oeuvre ou nécessite d'avoir deux sorties sur les cuves. Pour faciliter l'inertage, Air Liquide propose Purgal. Le système se fixe sur la trappe de la cuve, sur un raccord de type Bellot. Il est équipé de deux orifices. Par le haut, arrive le gaz utilisé pour l'inertage alors que sur le côté, l'air en contact avec le vin est chassé. Le gaz associé à cet équipement se nomme Aligal 62. Il est composé de 80 % d'argon et de 20 % de gaz carbonique. Le règlement communautaire 822/87 stipule que l'argon peut être utilisé pour l'aération ou le barbotage. La Répression des fraudes considère donc qu'il n'y a aucun problème à l'employer pour l'inertage.L'argon a l'avantage d'être plus lourd que l'azote. Envoyé dans la cuve, il vient se poser à la surface du vin. Puis le matelas d'argon s'épaissit et par un effet de piston, chasse l'air présent dans la cuve. L'inertage se fait simplement : il suffit d'installer Purgal sur la trappe, de le relier à l'aide d'un tuyau aux bouteilles de gaz et d'envoyer l'équivalent de deux fois le volume de creux dans la cuve.Pour l'instant, Purgal compte encore peu d'utilisateurs. Il a été présenté pour la première fois lors du dernier Sitévinitech et la commercialisation n'a réellement démarré que depuis quelques mois. Tous les acheteurs n'ont donc pas encore installé leur récente acquisition. Le château Mangau-de Lisse, près de Saint-Emilion, a été l'un des premiers clients. Il a opté pour cette solution car ses garde-vins, un peu âgés, commençaient à donner des goûts de rance aux vins. Dans les cuves ainsi inertées, la concentration en SO2 et l'acidité volatile sont régulièrement surveillées et pour l'instant, tout se passe bien. L'un des vins est protégé ainsi depuis huit mois sans le moindre problème d'oxydation. Jean-Michel Pokee, producteur dans le Médoc, a, en plus de Purgal, investit dans un analyseur d'oxygène qui lui permet de suivre la composition du ciel gazeux de ses cuves. Ainsi s'est-il rendu compte qu'une fois et demie le volume de creux suffisait pour les inerter.' Cet équipement a tout changé ', dit-il. Auparavant, il utilisait de l'azote. Mais sans adaptation particulière pour cela, il était obligé de remplir la cuve d'eau puis de la soutirer sous azote avant d'y renvoyer du vin : une opération plutôt fastidieuse! ' L'argon est un gaz lourd, ajoute-t-il, une fois la cuve vidée, il faut la ventiler avant de pénétrer à l'intérieur. 'Guy Pauvert, à Saint-Sernin-de-Duras, commercialise beaucoup de vins en vrac. Le système de garde-vins ne lui convenait plus, alors il a équipé cinq cuves avec Purgal. ' La mise en route est méticuleuse, il faut vérifier qu'il n'y a pas de fuites, revoir les joints. Il existe des bombes qui permettent de localiser les fuites. Mais une fois cette mise en route réalisée, ça va. 'Jean-Bernard Larrieu produit du jurançon. Les vendanges se font par tris successifs et les petits lots de moûts étaient auparavant stockés en garde-vins. Il s'est équipé d'un système Purgal qu'il passe de cuve en cuve pour protéger ses moûts. ' C'est pratique, convient-il, mais cela revient cher en gaz. Je ne remplis pas le volume de vide complètement mais je m'arrange pour avoir un tapis d'environ un mètre d'épaisseur au-dessus du moût. J'essaie de faire durer ma bouteille! ' Le prix de lancement de Purgal est de 735 F HT. A cela s'ajoutent 953 F HT pour la soupape de sécurité et 1 206 F HT pour la mise à disposition des bouteilles durant trois ans. L'argon coûte, quant à lui, plus cher que l'azote, une charge d'Aligal 62 est vendue 616 F HT contre 379 F HT pour l'Aligal 1 qui ne contient que de l'azote. Mais Air Liquide précise qu'on utilise deux fois moins d'argon que d'azote et que l'inertage se réalise deux fois plus rapidement.

Lorsque des cuves sont en vidange, il n'est pas simple de protéger le vin de l'oxydation. L'huile de paraffine est interdite (même si l'on en trouve toujours), les garde-vins ne permettent pas forcément une protection sans risque et l'inertage à l'azote peut être fastidieux à mettre en oeuvre ou nécessite d'avoir deux sorties sur les cuves. Pour faciliter l'inertage, Air Liquide propose Purgal. Le système se fixe sur la trappe de la cuve, sur un raccord de type Bellot. Il est équipé de deux orifices. Par le haut, arrive le gaz utilisé pour l'inertage alors que sur le côté, l'air en contact avec le vin est chassé. Le gaz associé à cet équipement se nomme Aligal 62. Il est composé de 80 % d'argon et de 20 % de gaz carbonique. Le règlement communautaire 822/87 stipule que l'argon peut être utilisé pour l'aération ou le barbotage. La Répression des fraudes considère donc qu'il n'y a aucun problème à l'employer pour l'inertage.L'argon a l'avantage d'être plus lourd que l'azote. Envoyé dans la cuve, il vient se poser à la surface du vin. Puis le matelas d'argon s'épaissit et par un effet de piston, chasse l'air présent dans la cuve. L'inertage se fait simplement : il suffit d'installer Purgal sur la trappe, de le relier à l'aide d'un tuyau aux bouteilles de gaz et d'envoyer l'équivalent de deux fois le volume de creux dans la cuve.Pour l'instant, Purgal compte encore peu d'utilisateurs. Il a été présenté pour la première fois lors du dernier Sitévinitech et la commercialisation n'a réellement démarré que depuis quelques mois. Tous les acheteurs n'ont donc pas encore installé leur récente acquisition. Le château Mangau-de Lisse, près de Saint-Emilion, a été l'un des premiers clients. Il a opté pour cette solution car ses garde-vins, un peu âgés, commençaient à donner des goûts de rance aux vins. Dans les cuves ainsi inertées, la concentration en SO2 et l'acidité volatile sont régulièrement surveillées et pour l'instant, tout se passe bien. L'un des vins est protégé ainsi depuis huit mois sans le moindre problème d'oxydation. Jean-Michel Pokee, producteur dans le Médoc, a, en plus de Purgal, investit dans un analyseur d'oxygène qui lui permet de suivre la composition du ciel gazeux de ses cuves. Ainsi s'est-il rendu compte qu'une fois et demie le volume de creux suffisait pour les inerter.' Cet équipement a tout changé ', dit-il. Auparavant, il utilisait de l'azote. Mais sans adaptation particulière pour cela, il était obligé de remplir la cuve d'eau puis de la soutirer sous azote avant d'y renvoyer du vin : une opération plutôt fastidieuse! ' L'argon est un gaz lourd, ajoute-t-il, une fois la cuve vidée, il faut la ventiler avant de pénétrer à l'intérieur. 'Guy Pauvert, à Saint-Sernin-de-Duras, commercialise beaucoup de vins en vrac. Le système de garde-vins ne lui convenait plus, alors il a équipé cinq cuves avec Purgal. ' La mise en route est méticuleuse, il faut vérifier qu'il n'y a pas de fuites, revoir les joints. Il existe des bombes qui permettent de localiser les fuites. Mais une fois cette mise en route réalisée, ça va. 'Jean-Bernard Larrieu produit du jurançon. Les vendanges se font par tris successifs et les petits lots de moûts étaient auparavant stockés en garde-vins. Il s'est équipé d'un système Purgal qu'il passe de cuve en cuve pour protéger ses moûts. ' C'est pratique, convient-il, mais cela revient cher en gaz. Je ne remplis pas le volume de vide complètement mais je m'arrange pour avoir un tapis d'environ un mètre d'épaisseur au-dessus du moût. J'essaie de faire durer ma bouteille! ' Le prix de lancement de Purgal est de 735 F HT. A cela s'ajoutent 953 F HT pour la soupape de sécurité et 1 206 F HT pour la mise à disposition des bouteilles durant trois ans. L'argon coûte, quant à lui, plus cher que l'azote, une charge d'Aligal 62 est vendue 616 F HT contre 379 F HT pour l'Aligal 1 qui ne contient que de l'azote. Mais Air Liquide précise qu'on utilise deux fois moins d'argon que d'azote et que l'inertage se réalise deux fois plus rapidement.

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