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Le cerveau trinque

La vigne - n°85 - février 1998 - page 0

L'été dernier, un article publié dans Science et avenir avait fait grand bruit. Cette revue annonçait en avant-première les conclusions d'une étude du professeur Jean-François Viel, de la faculté de médecine de Besançon. Les produits phytosanitaires utilisés dans les vignes sont responsables du fait que la mortalité par cancer du cerveau chez les agriculteurs est supérieure de 25 % au reste de la population. Cette revue oubliait de dire qu'il s'agit là d'une entorse à une règle générale car les agriculteurs meurent moins de cancer (tous cancers confondus) que le reste de la population. Mais surtout, elle n'avait pas les détails de l'étude. Ceux-ci sont parus en janvier dernier dans une revue médicale. On y découvre que l'indice d'exposition aux produits phytosanitaires qui sert à la démonstration du professeur Viel, est aussi un indice d'exposition au SO2, au CO2 ou à tout autre produit qu'utilisent les vignerons et que les agriculteurs n'utilisent pas. La preuve n'est donc pas faite que les pesticides utilisés dans les vignes sont bien à l'origine d'un surcroît de cancers du cerveau. Ils pourraient l'être au même titre que d'autres substances. Et une question reste sans réponse : notre cerveau est-il intoxiqué par les effets d'annonce des médias ou par les produits phytosanitaires?

L'été dernier, un article publié dans Science et avenir avait fait grand bruit. Cette revue annonçait en avant-première les conclusions d'une étude du professeur Jean-François Viel, de la faculté de médecine de Besançon. Les produits phytosanitaires utilisés dans les vignes sont responsables du fait que la mortalité par cancer du cerveau chez les agriculteurs est supérieure de 25 % au reste de la population. Cette revue oubliait de dire qu'il s'agit là d'une entorse à une règle générale car les agriculteurs meurent moins de cancer (tous cancers confondus) que le reste de la population. Mais surtout, elle n'avait pas les détails de l'étude. Ceux-ci sont parus en janvier dernier dans une revue médicale. On y découvre que l'indice d'exposition aux produits phytosanitaires qui sert à la démonstration du professeur Viel, est aussi un indice d'exposition au SO2, au CO2 ou à tout autre produit qu'utilisent les vignerons et que les agriculteurs n'utilisent pas. La preuve n'est donc pas faite que les pesticides utilisés dans les vignes sont bien à l'origine d'un surcroît de cancers du cerveau. Ils pourraient l'être au même titre que d'autres substances. Et une question reste sans réponse : notre cerveau est-il intoxiqué par les effets d'annonce des médias ou par les produits phytosanitaires?

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