Réunis en assemblée générale le 19 février dernier, les cavistes indépendants se sont déclarés inquiets de la multiplication des salons dans les grandes villes de France. ' Dans les semaines précédant Noël, il y a eu à Paris le salon des caves particulières, celui des vins blancs, celui des grands vins, le salon Saveurs et encore d'autres de moindre importance. L'ensemble de ces salons a représenté plus de 2 millions de bouteilles vendues en direct par les vignerons ', estime la Fédération nationale des cavistes indépendants (FNCI). On peut faire le même constat à Lyon, Lille ou Strasbourg.Les cavistes estiment que contrairement aux salons qui créent une animation pendant quelques jours en périphérie des villes, ils contribuent, eux, à la qualité de la vie quotidienne dans les centres-villes. Ils ont d'ailleurs soumis le problème aux chambres de commerce et d'industrie, de même qu'à l'ensemble des élus. ' Nous ne voulons pas nous positionner contre les salons car cela serait du corporatisme et irait contre la liberté du commerce. Nous ne voulons pas non plus aller vers un boycott des vignerons qui participent à ces salons. En revanche, nous aimerions un peu plus de cohérence de leur part. Ils ne peuvent décemment pas nous demander de les représenter toute l'année et, une fois par an, s'installer pratiquement sous notre nez pour vendre le même vin 20 % ou 30 % moins cher. Certains l'ont compris. Sur les salons, ils vendent donc du vin en indiquant aux visiteurs qu'ils peuvent le trouver toute l'année au même prix chez tel ou tel caviste ', indique Jean-Christophe Estève, président de la FNCI.