Démission de l'interprofession

Nouvel épisode dans la crise qui secoue le rivesaltes : le CIVDN (Comité interprofessionnel des vins doux naturels) a donné sa démission à l'issue de son assemblée plénière du 26 février. De nouveaux membres devraient être nommés rapidement, notamment avec l'aide du médiateur de la République. La démission collective est l'aboutissement d'une contestation, sans cesse grandissante, de l'équipe en place depuis des années. La production, surtout les coopérateurs, lui reprochait son incapacité à relancer les ventes. Elle est à l'origine de cette rupture. En décembre dernier, elle avait déjà refusé de voter le budget 1999. Ce vote fut donc reporté à l'assemblée plénière du 26 février et eut lieu. Le CIVDN fonctionnera avec un budget de 23 millions de francs cette année.Une autre décision importante fut prise lors de cette réunion, celle de constituer la Fédération interprofessionnelle des vins du Roussillon. Cette structure, dont ni le président ni le directeur ne sont encore nommés, regroupe le CIVDN et le GIP (Groupement interprofessionnel des côtes du Roussillon). Elle intègre tous les vins de la région, qu'ils soient secs ou doux. L'idée de ce regroupement était avancée depuis quelques temps. Il paraissait de plus en plus nécessaire d'y aboutir tant les deux types de productions sont imbriqués l'un dans l'autre, et qu'il était difficile de prendre des décisions pour le rivesaltes en ignorant leurs conséquences sur les vins secs que sont les côtes du Roussillon.A l'avenir, la Fédération sera la structure opérationnelle. Les salariés du CIVDN y seront transférés. Les différentes commissions travailleront au sein de la Fédération. Il devrait en résulter une plus grande cohérence à l'échelle régionale. Quant au rôle du CIVDN vis-à-vis des VDN des autres régions, il reste à préciser. A qui reviendra la mission de faire leur promotion? Début mars, ce point n'était pas parfaitement éclairci.