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Tester avant d'acheter

La vigne - n°97 - mars 1999 - page 0

La filtration tangentielle a le vent en poupe. Pour décider en toute connaissance de cause, la règle est d'essayer avant d'acheter. Les utilisateurs que nous avons interrogés l'ont fait.

Je voulais un filtre qui ne dépouille pas trop et surtout qui accepte les vins bruts , confie André Maldonado, directeur de la cave vinicole d'Orschwiller (Bas-Rhin). La cave a essayé plusieurs filtres. Elle a ensuite analysé les vins afin de vérifier leur qualité. Le filtre choisi a été celui de Pall, mis au point à cette occasion et dans cette cave, comme le précise André Maldonado. ' Il ne dépouille pas, admet les vins très chargés. L'automatisme fonctionne bien; il peut faire les assemblages seul; une fois le volume programmé atteint, il s'arrête seul; il se lave tout seul ', jubile ce directeur de cave.D'autres filtres présentent aussi une grande automatisation. Mais ce n'est pas forcément recherché. Au château de Fesles, à Thouarcé (Maine-et-Loire), Gilles Bigot, le maître de chai, a préféré la version semi-automatique. Son filtre, de marque Koch, ne se lave pas automatiquement. ' Nous avons choisi cette marque pour plusieurs raisons : l'enveloppe du filtre est transparente, ce qui permet de suivre la filtration. Nous pouvons ainsi effectuer un test d'intégrité. De plus, Koch International fabrique lui-même ses membranes et propose une garantie membranaire de deux ans ', ajoute-t-il.Alain Labat, de la société Prodiffu, à Landerrouat (Gironde), a lui aussi essayé plusieurs marques avant d'investir. C'est Vaslin-Bücher qui a eu sa préférence. Ce qui l'a guidé, c'est avant tout le prix, même si certaines prestations ont orienté le choix. ' Dans la région, nous avons beaucoup de micro-coupures d'électricité. Nous avons observé que le redémarrage du filtre, dans ce cas-là, est meilleur quand il y a un système de rétrofiltration ', explique-t-il.André Maldonado et Alain Labat utilisent l'appareil sur des vins bruts, peu après les vendanges. Le débit annoncé à la cave de Orschwiller est de 70 hl/h (pour une surface de 100 m²), alors qu'il n'est que de 30 à 40 hl/h (pour 80 m²) chez Alain Labat. Au château de Fesles, les vins sont filtrés bien plus tard : un jour à une semaine avant la mise en bouteilles. Les débit observés par Gilles Bigot sont de 10 à 12 hl pour les moelleux (coteaux-du-layon) et de 15 à 16 hl pour les rosés demi-secs (pour une superficie de 56 m²).Tous les utilisateurs semblent approuver la qualité du produit sortant. ' Nous avons embouteillé des vins pour un négociant qui ne souhaitait pas de filtration tangentielle. Pour nos produits, nous l'avons pratiquée. Par curiosité, nous avons conservé quelques bouteilles des deux lots, que nous avons dégustées trois jours après. Le vin non filtré était le meilleur. Un mois après, c'était l'inverse. Et par la suite, ce dernier a toujours été préféré ', raconte Alain Labat (Prodiffu). Gilles Bigot, pour sa part trouve que ' le vin est moins asséché par la filtration tangentielle que par le kieselguhr, et on conserve le gras '.

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