Des associations intermédiaires, non soumises à la TVA, mettent à la disposition des viticulteurs des personnes en difficulté sociale ou professionnelle. Elles jouent le rôle d'entreprise de travail temporaire en s'occupant des démarches administratives, tout en opérant un suivi social. A Carcassonne (Aude), Sertoa a ainsi comptabilisé 61 300 heures de travail en 1998 pour 298 salariés. 28 % de cette main-d'oeuvre sont qualifiés (tractoriste, tailleur...) et 36 % sont RMistes. Ces contrats ont débouché sur 30 CDI. Le parcours de la réinsertion n'est pas toujours évident. Il implique d'intégrer les rapports hiérarchiques et le respect des horaires. Mais dans la mesure où l'adhésion à l'association est volontaire, la bonne volonté fait rarement défaut, malgré quelques débuts difficiles. Sertoa facture l'heure de travail 64,75 F TTC pour un ouvrier non qualifié, le salarié percevant 40,22 F/heure. En Gironde, T2000 a comptabilisé 102 000 heures (46 équivalents plein temps) en 1998 dont 60 % en viticulture, avec 345 personnes à disposition. Le montant de la prestation s'élevait à 67 F TTC pour un emploi non qualifié et à 70 F pour un tailleur. De son côté, Germa AI en Alsace propose de la main-d'oeuvre à 59 F/heure, avec une activité de 9 440 heures en 1998.