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En Asie, le vin supplante le cognac

La vigne - n°100 - juin 1999 - page 0

Il y a quatre ans, les exportations de cognac vers les pays asiatiques étaient trois fois plus importantes que celles de vin. Au cours du premier semestre 1998, la tendance s'est largement inversée : les ventes de vin sont deux fois plus élevées, en valeur, que celle de cognac. La crise financière asiatique n'est donc pas la seule explication aux problèmes rencontrés par l'eau-de-vie française, même si la récession a joué un rôle d'amplificateur des difficultés : ' Le cognac étant un produit de luxe, il a particulièrement souffert de la conjoncture défavorable. Les consommateurs de spiritueux se sont rabattus sur des produits moins chers, au bénéfice des whiskies, rappelle-t-on à l'interprofession. Les hommes d'affaires qui consommaient le soir sur le compte de leur société sont maintenant plus limités dans leurs notes de frais... 'Les statistiques sont sans appel : le déclin du cognac en Asie remonte à 1995. ' Dès 1997, les ventes de whiskies britanniques ont dépassé celles de cognac ', explique une étude du SCEES (Service central des enquêtes et études statistiques). Selon certains analystes, les difficultés du cognac en Asie sont intimement liées à des problèmes d'image et de positionnement. ' Sur de nombreux marchés d'Extrême-Orient, les jeunes se détournent de ce produit considéré comme démodé. Et l'on peut regretter un manque de promotion des opérateurs nationaux. 'Sur la zone asiatique, le Japon (troisième marché du cognac derrière le Royaume-Uni et les USA) reste le premier débouché avec 28 356 hl d'alcool pur expédiés en 1998. Les importations nipponnes de cognac du premier trimestre 1999, comparées à celles du premier trimestre 1998, ont enregistré une baisse de 43 % en volume et 37 % en valeur.Là encore, le Centre français du commerce extérieur (CFCE) observe que ' la tendance est à la baisse pour les alcools forts, alors que le vin marche très bien depuis l'automne 1997, surtout le vin rouge '.Il semble bien que les Japonais soient très sensibles au ' french paradox '. Comme quoi, un phénomène de mode en chasse un autre.

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