Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 1999

Le gentil relance les vins d'assemblage

La vigne - n°101 - juillet 1999 - page 0

Depuis le début de l'année, une charte de qualité codifie le gentil, assemblage de cépages nobles, de sylvaner et de pinot blanc.

L'usage de la dénomination ' gentil ' pour désigner des vins d'assemblage date du XIXe siècle. A l'exception de deux maisons, le vignoble ne s'en est souvenu que récemment en cherchant un échappatoire à la plongée des ventes d'edelzwicker, l'autre vin d'assemblage de l'appellation. Le gentil a ainsi été investi de la mission de redévelopper une dynamique haut de gamme sur son créneau. Depuis début 1999, une charte le codifie. Elle impose un minimum de 50 % de cépages nobles (riesling, muscat, pinot gris et/ou gewurztraminer) et pour 50 % de sylvaner et de pinot blanc. Elle oblige à une dégustation d'agrément en bouteille à partir du millésime 1998. Elle interdit la bouteille de 1 l, conditionnement traditionnel de l'edelzwicker. Le terme ' gentil ' a fait l'objet en France d'un dépôt à l'Inpi (Institut national de la propriété industrielle) par le Comité interprofessionnel des vins d'Alsace (Civa). La même démarche doit avoir lieu à l'étranger. Pour l'heure, la marque appartient toujours, pour six pays, à la maison Hugel de Riquewihr. Elle a fait part de sa décision de la transférer à l'interprofession ' le jour où tous les opérateurs joueront le jeu de la qualité '.' Nous l'avons relancée en 1992, une année à forte récolte et où les vins du Nouveau Monde apparaissaient en force sur les linéaires. L'objectif était de valoriser le sylvaner. Nous y avons réussi grâce à un bon rapport qualité-prix ', affirme Etienne Hugel, dont l'entreprise écoule chaque année près de 40 000 bouteilles de gentil aux Etats-Unis. Vingt-quatre entreprises de vins d'Alsace ont signé la charte du gentil.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :