Selon Malcom Law et Nicholas Wald, le vin ne protège pas nos artères. Ces médecins londoniens ont publié leur point de vue dans le 'British Medical Journal', une revue scientifique réputée. Dans un article paru le 29 mai, ils avancent que les Français doivent la solidité de leur coeur et de leurs artères au régime alimentaire qu'ils suivaient voici quarante ans. Jusqu'au début des années 70, nous consommions moins de graisses animales et nous avions moins de cholestérol dans le sang que les Anglais. Puis, entre 1970 et 1980, nous avons rejoint nos voisins dans leurs mauvaises habitudes alimentaires. Nous devrions prochainement en subir les conséquences, préviennent les deux médecins. Leur point de vue a été critiqué, notamment par Serge Renaud. Selon le médecin de l'Inserm à l'origine de la découverte du ' french paradox ' par le grand public américain, il suffit de six mois pour observer les premières conséquences d'un changement d'alimentation. Par ailleurs, un autre nutritionniste britannique, écossais cette fois, s'est rendu coupable d'une attaque envers les vins français. Il a montré qu'ils renfermaient moins de polyphénols que les vins chiliens.Or, ces substances sont tenues pour être les principales responsables de l'effet de protection cardiaque.