A court terme, la limitation de la publicité n'a pas entraîné de baisse des ventes. Mais à plus long terme, elle pourrait handicaper les marques et les appellations dans leur positionnement stratégique.
La notoriété se fonde d'abord sur la qualité du vin lui-même. Mais avec le développement des formes modernes de distribution, la communication est devenue indispensable pour entretenir cette notoriété. ' Les habitudes de consommation changent. La fidélité aux marques ou aux appellations diminue et les achats deviennent plus éclectiques. Les références puisées dans la publicité entrent en compte dans l'arbitrage du consommateur, qui a besoin d'un déclic pour se décider devant un linéaire ', affirme le CIVB.La communication est encore plus nécessaire lorsqu'il s'agit de lancer un nouveau produit ou de modifier l'image d'un produit existant. ' Pour faire évoluer la consommation de cognac, du digestif vers l'apéritif, nous avons investi 10 millions de francs dans des campagnes de promotion régionales relayées par un affichage national ', souligne-t-on au Bureau national interprofessionnel du cognac.Pour assurer l'avenir, de nouveaux consommateurs doivent remplacer ceux qui disparaissent. La transmission d'une génération à l'autre n'est pas systématique. ' Nous rassurons ceux qui apprécient déjà le vin et nous confortons sa place par rapport aux autres boissons, mais pour séduire de nouveaux consommateurs, l'exercice devient plus difficile ', souligne Jean-Laurent Maillard, directeur de l'Anivit, l'interprofession des vins de table et de pays.De ce point de vue, la loi pourrait constituer à long terme un handicap, même si la publicité n'est qu'une des multiples façons de parler du vin et de le faire connaître.