ImprimerL'inauguration du centre provençal de recherche et d'expérimentation sur le rosé a eu lieu en juillet, à Vidauban (Var).
Annoncé depuis plusieurs années et après moult vicissitudes, notamment financières et politiques, le centre provençal de recherche et d'expérimentation sur le rosé a vu le jour à Vidauban (Var). Il a nécessité un investissement total (foncier, immobilier et équipement) de 10,7 millions de francs. Les organismes professionnels, les collectivités locales et l'Onivins sont les bailleurs de fonds. Une quinzaine de personnes y sont installées, dont des techniciens auparavant rattachés au pôle technique de la chambre d'agriculture à Draguignan. Un poste de responsable du centre a été créé. Ce centre situé dans une bastide provençale rénovée, comprend une cave expérimentale, des laboratoires d'analyses et une salle de dégustation pour quinze personnes.A terme, ce centre veut devenir la référence technique nationale et internationale pour les rosés. Un projet ambitieux... mais une place était à prendre. En effet, si la Champagne est la référence pour les effervescents, au même titre que Bordeaux et Montpellier pour les blancs et les rouges, les rosés faisaient l'objet d'une certaine carence. De plus, chaque vignoble aime avoir son centre technique, un 'apporteur de crédibilité' (voir, par exemple, la création de l'Institut rhodanien ou du centre technique en Bourgogne). Avec ses différentes appellations (côtes de Provence, coteaux d'Aix, coteaux varois, Bellet, Les baux de Provence et Palette) et les VDP, la région Provence produit plus d'1 Mhl de rosés. Les programmes de travail sont nombreux : étude sur les terroirs, maîtrise des vinifications, caractérisation et conservation des rosés, maîtrise des intrants utilisés en oenologie.